Une flopée de nouveaux ouvrages. Selon les données dévoilées par Livres Hebdo, pas moins de 545 romans français et étrangers sont à paraître entre janvier et février 2022, contre 521 lors de la rentrée d’automne.
Sur la liste des livres les plus attendus de cette rentrée littéraire d'hiver, figure notamment celui de l’écrivain français parmi les plus connus et traduits à l'étranger, Michel Houellebecq. Baptisé «Anéantir» (éd. Flammarion), cet ouvrage de 730 pages sera disponible en librairies dès ce vendredi 7 janvier.
Les lauréats du Goncourt au rendez-vous
On attend également «Le grand monde», de Pierre Lemaitre. Avec cet ouvrage, dont l’histoire se déroule pendant les Trente Glorieuses, le Prix Goncourt 2013 poursuit son œuvre littéraire consacrée au XXe siècle, inaugurée avec la trilogie des «Enfants du désastre», qui regroupe «Au revoir là-haut», «Couleurs de l’incendie» et «Miroir de nos peines», parus chez Albin Michel.
De son côté, Nicolas Mathieu, qui a reçu le prix Goncourt 2018 avec «Leurs enfants après eux», signe «Connemara» (Actes Sud). Son ouvrage suit deux quadragénaires, Hélène, qui a fait une brillante carrière, et Christophe, son ami d’enfance, qui a toujours privilégié l’amusement. Au fil de ces 400 pages, ils règlent leur compte avec le passé, se remettent en question, et veulent encore croire que tout est possible au mitan de la vie.
Toujours chez Actes Sud, Éric Vuillard, également couronné par le prestigieux prix («L'Ordre du jour», 2017), sort «Une sortie honorable», un ouvrage autour de la guerre d’Indochine. On retiendra d'autre part «La Décision», de Karine Tuil. L’écrivaine, à qui l’on doit «Les choses humaines», récemment adapté au cinéma par Yvan Attal, emporte le lecteur au cœur d’une aile ultrasécurisée du Palais de justice, où la juge Alma Revel doit se prononcer sur le sort d’un jeune homme suspecté d’avoir rejoint l’État islamique en Syrie.
de grandes plumes pour la nouvelle année
Chez Gallimard, on peut citer «Numéro deux», de David Foenkinos, qui relate l’histoire d’un adolescent repéré par un producteur mais qui n’a pas été choisi pour incarner le rôle d’Harry Potter. Le film connaît un véritable succès et le renvoie sans cesse à la vie qu'il aurait pu avoir.
Autre œuvre à ne pas manquer : celle de Philippe Besson, «Paris-Briançon» (éd. Julliard), où une dizaine de passagers tissent des liens le temps d’une nuit à bord d’un train de nuit, et n’arriveront jamais à destination. A travers cette histoire, l’auteur rappelle l'importance de l'instant présent et la fragilité de la vie. De son côté Frédéric Beigbeder est de retour avec «Un barrage de l'Atlantique» (éd. Grasset), une autofiction écrite au Cap Ferret.
Cette rentrée littéraire d’hiver est l’occasion de découvrir aussi le nouvel ouvrage de Véronique Olmi, «Le gosse» (éd. Albin Michel), ou encore «Regardez-nous danser» (éd. Gallimard,) le tome 2 de la grande saga familiale «Le pays des autres», de Leïla Slimani.
des poids lourds côté fiction étrangère
Il y a aussi plusieurs incontournables du côté de la fiction étrangère, dont le Japonais Haruki Murakami, qui fait coup double avec les romans «Première personne du singulier», un recueil de nouvelles, et «Abandonner un chat» (éd. Belfond), un texte illustré, et celui de l’auteur italien Erri de Luca, «Diables gardiens» (éd. Gallimard).
L’écrivaine turque Elif Shafak publie «L'île aux arbres disparus» (éd. Flammarion»), qui conte l'histoire d'un amour interdit entre un jeune homme grec et une jeune fille turque, en 1974, dans une Chypre déchirée par la guerre civile, tandis que le romancier islandais Jon Kalman Stefansson tente de reconstituer la mémoire perdue non pas d’un personnage mais de l’humanité tout entière avec «Ton absence n'est que ténèbres» (éd. Grasset).
des nouvelles pépites prometteuses
Quant aux primo-romanciers, Adèle Rosenfeld, avec «Les méduses n'ont pas d'oreilles» (éd. Grasset), qui explore les failles du langage ainsi que la puissance de l’imaginaire, le Malien Diadié Dembele, qui sort «Le duel des grands-mères» (éd. JC Lattès), dans lequel Hamet, un jeune garçon de Bamakoet, retrouve l’histoire des siens, ou encore Hélène Laurain avec «Partout le feu» (éd. Verdier), sur les activismes contemporains, feront sûrement parler d’eux.