Ce mercredi 24 novembre, Disney embarque les spectateurs au coeur de la Colombie avec son nouveau film de Noël, «Encanto, la fantastique famille Madrigal». José Garcia, qui prête sa voix au personnage de «Bruno», et le chef cuisinier Juan Arbelaez, qui pour la première fois découvre l’univers du doublage à travers le rôle «d’Agustín», sont revenus sur la magie de ce projet, auprès de CNEWS.
Qu’est ce qui vous a donné envie de participer à ce dessin animé ?
Juan Arbelaez : Tout ! À aucun moment j’ai hésité à le faire. Déjà quand on me l’a proposé, je n’y croyais pas, ça a été et c’est encore aujourd’hui un rêve, j’ai du mal à l’accepter. J’ai un petit personnage mais pour moi c’est juste exceptionnel ce que l’on est en train de vivre, donc à aucun moment j’ai hésité à le faire, tout m’a donné envie de participer.
Ce film est une offrande, un cadeau, un gâteau pour faire plaisir.José Garcia
José Garcia : Moi d’abord je suis très heureux qu’on m’ait rappelé. Parce que j’avais fait «Mulan 1 et 2», et pour moi c’était un peu le panthéon des enfants. Et le fait d’avoir été rappelé pour un personnage encore plus haut en couleur, et encore plus exubérant dans ce super beau dessin animé, je peux vous dire que je pense que celui-ci va marquer aussi d’une manière très intense, parce qu’il arrive à point nommé dans ce monde de brutes dans lequel on est en train de vivre, qui nous dévore. Et franchement, je crois que c’est un cadeau, c’est une offrande ce film, c’est un gâteau pour faire plaisir.
Qu’est ce qui vous a intéressé dans le choix de vos personnages ?
Juan Arbelaez : «Agustín» est un personnage très touchant, très protecteur et il commet quelques bêtises sans s’en rendre compte, mais qu’il rattrape toujours en général. Il est bienveillant et très attaché à sa famille, comme moi puisque je viens d’une famille qui est très solide et très soudée. On doit jouer un rôle et on doit vraiment se mettre dans le personnage, on doit vraiment prêter sa voix, mais pour moi ça a été plutôt une évidence.
Je viens d’une famille qui est un peu comme ça, mon père est très protecteur donc ça a été assez facile, même si c’est toujours un challenge, c’est un peu mon métier. Disons qu’il y a eu des choses qui m’ont beaucoup aidé car c’est quand même un personnage qui est très touchant.
Pour «Agustín» qui est père de famille, vous vous êtes inspiré de votre papa ?
Juan Arbelaez : oui, de mon père, de ma famille, moi qui viens de Colombie. Ce qui est marrant, c’est que tout ce qui se passe en Colombie a été très bien transmis, on est vraiment en immersion. C’est un vrai voyage, on prend un billet d’avion, on trace en Colombie et on se retrouve à une heure de Medellin dans la jungle. Donc pour moi, ce n’est même pas une fantaisie, mais c’est presque une réalité que j’ai vécue avec ce film.
Et vous José, pourquoi avoir accepté le personnage de «Bruno» ?
José Garcia : parce que c’est un personnage très touchant avec des variations complètement démentes, avec de la tendresse et de la folie surtout. On m’a surtout appelé parce qu’il était quand même bien barré (rire), ça me fait toujours plaisir quand on m’appelle pour ces personnages-là, et pas pour des professeurs de maths, ce qui ne m’est pratiquement jamais arrivé d’ailleurs (rire). «Bruno» est un personnage comme je les aime, c’est à dire qu’il a un débit absolument dément, et il ne faut pas oublier que du point de vue musical, c’est absolument dément «Encanto». Nous, on est passé à la moulinette.
Vous avez chanté ?
Juan Arbelaez : je ne sais pas si je peux dire que j’ai chanté (rire).
José Garcia : ouais. On a fait notre possible et puis surtout on a fait du débit, je peux vous dire que j’ai encore les deux lèvres qui brûlent à chaque fois que j’y pense (rire). Parce qu’il a fallu un débit, une énergie soutenue. En fait, ce film donne une énergie absolument incroyable, parce que la vitesse et la capacité des personnages à agir et à bouger, est très latine. D’abord on retrouve toutes les couleurs de la Colombie, on retrouve l’énergie, on retrouve le lien entre les personnes, la tendresse et la gentillesse de chaque personne, mais surtout ce qui est très beau, c’est l’énergie que ça dégage. La musique est tellement entrainante qu’on a dansé jusqu’au générique de fin.
La musique du générique est entrainante mais les spectateurs n’osent pas forcément se lever pour danser.
Juan Arbelaez : Et bien justement, ce qui est beau en Colombie, c’est que tout le monde s’en fout de ce qu’il se passe. Et c’est pour ça que je pense que ce film va faire énormément de bien en France.
En Colombie, on vit en musique, on vit en danse, tout le temps.Juan Arbelaez
En Colombie, on vit en musique, on vit en danse, tout le temps. Et on peut danser tout seul, il y a des gens dans la rue, ils entendent une chanson et ils vont se mettre à danser, et c’est vraiment comme ça, on vit en musique.
Le réalisateur «d’Encanto», Jared Bush, parle de magie dans chaque ville colombienne, cette magie est-elle liée à la musique ou à autre chose ?
José Garcia : C’est à la gentillesse des gens. La plus grande qualité, hormis la beauté du pays, parce que le pays est sublime et complètement différent de tous les endroits. Parce qu’en Colombie, on peut très bien skier à une heure de Santa Marta, descendre et aller à une superbe plage avec des couleurs de ciel absolument magnifiques. Je n’ai jamais vu de telles couleurs de coucher de soleil, mais c’est surtout la tendresse et la gentillesse des gens, c’est incroyable. Et après, dès qu’on commence à faire la fête avec eux, c’est sans fin. Parce que tout le monde chante, il y a une interaction permanente, il n’y a pas de jugement et c’est ça, c’est le plaisir d’être heureux et d’être en vie, c’est ça la magie en Colombie.
Il faut savoir que l’histoire du pays est tragique, et en fait on quantifie à quel point on peut mourir dans la seconde (claquement de doigt), et on se rend compte d’ailleurs que tous les pays qui ont vécu ça, qui ont vécu des guerres et des événements comme ça, on voit que les gens sont complètement détendus par rapport à tout. Si on a envie de se faire plaisir, on se fait plaisir, si on a envie de danser, on danse, parce que de toute façon, voilà, on peut disparaitre dans cinq secondes.
Juan Arbelaez : et la magie opère très rapidement. C’est à dire qu’on n’a pas besoin de grand chose pour que cette magie, cet enchantement, «Encanto, es encanto funcione» (que cet enchantement fonctionne). On a juste besoin d’un petit tambour, de quelqu’un à la guacharaca (percussion colombienne), il y a une personne qui sait toujours chanter, tout le monde se met debout, et c’est parti ! On n’a pas besoin de grand chose pour que cette magie se mette en route.
Pour terminer, est-ce que vous croyez au miracle et à la magie ?
José Garcia : bien sûr, regardez-nous ! (Rire) Si on ne croyez pas aux miracles et à la magie, on ne serait pas là.
Juan Arbelaez : c’est vrai, et je pense que tous le deux on a des histoires qui sont assez particulières, on vient de très loin, et moi je suis entièrement convaincu que quand on se concentre et qu’on réfléchit, la magie de la planète opère pour que ça devienne réalité.