Si son nom n'est pas encore connu de tous, Arlo Parks est assurément la nouvelle pépite neo-soul à suivre. Mais qui est cette jeune Britannique qui, à 21 ans, a remporté jeudi le Hyundai Mercury Prize, à Londres, pour son premier album, «Collapsed in Sunbeams» (Pias) ?
Elle parle couramment français
De son vrai nom Anaïs Oluwatoyin Estelle Marinho, Arlo Parks a passé son enfance à Londres à vivre, selon elle, dans «(son) petit monde». Si son père est nigérien, sa mère a quant à elle des origines tchadienne et française. Des racines qui expliquent pourquoi la jeune femme, qui partait fréquemment en vacances sur la Côte d’Azur et possède encore de la famille à Compiègne, dans l’Oise, manie la langue de Molière à la perfection.
Son oncle est une source d’inspiration
Dans la famille d’Arlo Parks, on aime le jazz - notamment Chet Baker – ainsi que la poésie. Petite, la Britannique avait des références comme Gary Snyder, Mary Oliver et Pat Parker, et a «commencé à écrire très jeune parce (qu’elle ressentait) beaucoup de choses». Par la suite, l’adolescente a intégré une chorale et reçu de la part de son oncle une collection de vinyles - une centaine d’après elle - signés pour certains par Sade ou Bob Dylan. Un cadeau dont elle se rappelle encore aujourd'hui avec tendresse.
Elle a commencé à composer à 14 ans
Quand elle n’était pas en train de découvrir des artistes comme Elliott Smith ou Joni Mitchell sur les plates-formes, Arlo Parks, 14 ans, enregistrait ses propres mélodies grâce au logiciel GarageBand sur lequel elle s’était inscrite. En 2018, elle dévoila son premier EP, «Super Sad Generation». Des morceaux écrits en une journée dans un Airbnb de Londres... avant la sortie de son deuxième EP, «Sophie». Si elle est dotée d’une voix douce et suave - soprano dulce -, celle qui est devenue la porte-parole d'une jeunesse en plein spleen peut aussi se targuer de savoir jouer du piano et de la guitare.
Son morceau «Cola» plébiscité par Lily Allen
A la fin de l’année 2018, son morceau «Cola», qui évoque l'amour «sans chichi», lui a permis de se faire connaître du grand public. Et cette bosseuse qui aurait pu entamer des études de droit si elle ne s’était pas lancée dans une carrière musicale, a eu la chance d’avoir un soutien qu'elle n'espérait pas. En effet, la chanteuse pop Lily Allen classa le titre dans son Top 5 sur la plate-forme Apple Music. Un merveilleux coup de projecteur.
Elle compte Michelle Obama parmi ses fans
Outre Lily Allen, d’autres personnalités apprécient les chansons de l’artiste. Et notamment l’ancienne Première dame des Etats-Unis, Michelle Obama, qui l’a intégrée à sa playlist dans le cadre de son podcast diffusé sur Spotify en août 2020.
«Quel honneur (...). Je n’arrive pas à y croire. Les rêves peuvent vraiment devenir réalité», a commenté Arlo Parks. La chanteuse du groupe Florence and the Machine, Florence Welch, ou encore Billie Eilish qui signe le thème du prochain James Bond, sont également fans de son travail.
The magnificent icon that is @MichelleObama put me on her playlist?!!?!?! What an absolute honour to be recognised by such an inspirational woman - I can’t quite believe it - goodness dreams do really come true huh@Spotify https://t.co/peS8od6zq6 pic.twitter.com/2j9rTl1iiL
— Arlo Parks (@arloparks) August 8, 2020
Un premier album écrit pendant le confinement
La crise sanitaire a parfois du bon. En effet, Arlo Parks a profité de cette parenthèse «forcée» pour écrire et enregistrer les douze morceaux qui figurent sur son premier album. Parmi les pépites à écouter sans modération, on retrouve «Hope», «Black Dog», «Caroline» et «Hurt». Des titres pour lesquels elle a de nouveau collaboré avec son producteur Gianluca Buccellati, mais aussi avec Paul Epworth et David Wrench.
«Je voulais créer quelque chose qui avait encore l’intimité de ce que j’avais pu sortir auparavant, mais je souhaitais aussi élargir ma palette sonore», confie-t-elle, ajoutant cette volonté de dévoiler des compositions qui «donne l’impression de regarder dans l’objectif d’un appareil photo».