Lundi soir, Wes Anderson était accompagné de ses acteurs - sauf Léa Seydoux - pour la présentation officielle de son film «The French Dispatch» au 74e Festival de Cannes. Un OFNI, ou objet filmé non identifié, en lice pour la Palme d'or et qui sortira au cinéma le 27 octobre prochain.
Dans son délire narratif et visuel, le réalisateur de «The Grand Budapest Hotel» nous entraîne dans les coulisses d'une rédaction d'un journal français des années 1960, avec intrigue politique, policière et sentimentale en chassé-croisé.
Comme dans un jeu de piste, le spectateur se laisse séduire par l'incroyable déferlante de plans, de couleurs, de cadrages, de contre-plongées, de lumières, de musiques. Cela foisonne et déambule de comédiens français et étrangers - que l’on reconnaît parfois l'espace de deux secondes à l'écran.
On passe de l'anglais au français, du dessin animé aux prises de vues réelles. «The French Dispatch», tourné en partie à Angoulême, est un grand 8 ludique et d'une créativité hallucinante, où les dialogues fusent et les enchaînements ne laissent aucun répit. Pour peu que l’on décide de s'abandonner à cette invitation cocasse et surréaliste, le plaisir est grisant, enivrant et rare.