«Cette tutelle me fait beaucoup plus de mal que de bien». Britney Spears a été entendue hier, mercredi 23 juin, en visioconférence par le tribunal de Los Angeles. A l’occasion de cette première audience publique, la chanteuse de 39 ans a vivement dénoncé ses conditions de vie sous tutelle et demandé sa levée.
Une tutelle qu’elle considère «abusive», instaurée en 2008 et confiée notamment à son père, James Spears qu'elle a vivement critiqué. «Je veux juste reprendre ma vie, ça fait treize ans et ça suffit», a expliqué la presque quadragénaire.
Dans un long témoignage de 20 minutes, Britney Spears est ainsi revenue sur ce qu’elle vit depuis treize ans. «J'ai dit au monde que je suis heureuse et que je vais bien» mais «je suis traumatisée», a expliqué Britney Spears. «Je ne suis pas heureuse, je ne peux pas dormir. Je suis tellement en colère», a-t-elle insisté, assurant «pleurer tous les jours».
Un triste témoignage
La star a en effet détaillé les intimidations, les privations et les contraintes qu’elle subit selon elle depuis 13 ans. Dénonçant successivement les mensonges de son manager, les médicaments qui lui ont été imposés comme le lithium qui la rendait «ivre», sa vie sous surveillance, l’abandon de sa famille et l’ingérence nocive de son père James Spears.
«Non seulement ma famille n’a rien fait pour m’aider mais mon père était tout à fait pour cela», a expliqué la chanteuse qui a notamment raconté avoir été contrainte de passer des tests psychologiques dont les conclusions l'ont conduite à suivre un «programme de réadaptation» forcé.
La chanteuse est alors revenue sur son désarroi à l'époque et ce qu'elle considère comme le sentiment de toute puissance de son père. «Il aimait le contrôle pour blesser sa propre fille à 100 000 %», a dénoncé Britney Spears avant de donner un aperçu de sa vie à cette période : «Je suis allée dans cet endroit. Je travaillais sept jours sur sept, sans aucun jour de repos. La seule chose similaire à cela en Californie s’appelle le trafic sexuel», a avancé la chanteuse. «Ils vivaient tous dans la maison avec moi, les infirmière, la sécurité, 24 h/24 et 7j/7. Ils me regardaient me changer tous les jours - matin, midi et soir. Je n’avais aucune intimité dans ma chambre» a témoigné la chanteuse, soulignant par ailleurs que tous ses biens lui avait été enlevés, «carte de crédits, argent passeport, téléphone ».
«Je mérite d'avoir une vie»
Alors que dans ce long plaidoyer, la star a fait part des nombreuses obligations et interdictions, elle a insisté sur son envie d’être libre. «Je veux des changements à l'avenir. Je mérite des changements», a-t-elle poursuivi. Se tournant vers l'avenir, elle a notamment partagé son désir de famille : «Je voudrais avancer progressivement et je veux pouvoir vivre pleinement ma vie, je veux pourvoir me marier et avoir un enfant», a expliqué Britney Spears, déjà maman de deux garçons, aujourd'hui âgés de 15 et 14 ans. Une situation impossible pour l'heure, la chanteuse ayant expliqué porter un stérilet, qu’elle n’est pas autorisée à enlever.
Et de conclure son discours en martelant : «Je mérite d’avoir une vie». «Je suis fatiguée de me sentir seule. Je mérite d’avoir les mêmes droits que n’importe qui», a insisté la pop star demandant la levée de sa tutelle «sans être évaluée», sans « être assise dans une pièce avec des gens pendant des heures par jour comme ils l’ont déjà fait avec moi avant». Britney Spears s'est dite toutefois prête à suivre une thérapie dans l’intimité de sa maison et loin des paparazzi.