Visé par une pluie de violentes insultes homophobes après avoir donné un concert à l’église Saint-Eustache, le chanteur Eddy de Pretto s’est exprimé sur les réseaux sociaux, où il assure qu’il n’est absolument pas question pour lui de laisser faire.
« Ces homophobes, royalistes, anarchistes d’extrême droite ne gagneront jamais. L’amour gagne toujours », a-t-il notamment écrit sur Twitter, avant d’ajouter « Et je continuerai à chanter mes mots partout où l’on m’invitera à le faire ».
Dans une story publiée sur Instagram, Eddy de Pretto raconte qu’à la fin du concert en question - l'événement était organisé dans le cadre du Piano Day les 16 et 17 juin, par le label Microqlima - « une jeune croyante qui travaillait à l’église est venue [lui] parler pour [lui] dire qu’elle avait été touchée par cette chanson ‘À quoi bon’, qui raconte le fait de ne pas se sentir accepté à cause de son homosexualité ».
« Elle m’expliqua ensuite que c’était une fausse et désuète lecture que de croire que le fait d’être gay t’excluait de ces lieux sacrés ou de la religion, alors qu’elle est censée s’ouvrir à celles et ceux qui le désirent intimement », détaille-t-il.
Le chanteur a ensuite suggéré aux homophobes qui le harcèlent de se pencher sur l’ouvrage d’Oscar Wilde, « De profundis » et Sodoma de Frédéric Martel, qui est allé enquêter sur le Vatican, « pour celles et ceux qui pensent que les sodomites n'ont pas la place dans l’Eglise », précise De Pretto. « Que pensez-vous de Keith Haring ouvertement gay avec son tryptique sur le sida exposé au même endroit ? », a demandé ensuite le chanteur qui remercie « celles et ceux qui (lui) envoient beaucoup d'amour entre tous ces torrents de haine rétrograde ».
Ces homophobes, royalistes, anarchistes d’extrême droite ne gagneront jamais. L’amour gagne toujours
— Eddy de Pretto (@eddydepretto) June 19, 2021