Après plus de six mois de fermeture, le château de Vaux-le-Vicomte, édifié par Nicolas Fouquet au 17e siècle, a retrouvé fin mai ses premiers visiteurs.
Cette reprise était attendue par le premier monument privé de France, actuellement détenu et géré par la famille de Vogüé. D’une part pour « remplir notre mission d’intérêt public », explique Alexandre de Vogüé - dont les parents ont ouvert le château au public en 1968 - et d’autre part pour subvenir aux coûts d’entretien du domaine. Un joyau architectural qui a inspiré la construction du château de Versailles. « Les visiteurs sont nos premiers mécènes », rappelle-t-il.
Toutes les équipes du @ChateauVLV sont heureuses de vous annoncer la réouverture du château, en plus des jardins, à partir du 22 mai !
Vaux-le-Vicomte’s teams are happy to announce the reopening of the château, in addition to the gardens, from May 22! pic.twitter.com/50OITkXLUJ— Château de Vaux-le-Vicomte (@ChateauVLV) May 11, 2021
Avec son frère, il n’a d’ailleurs pas hésité à passer tracteur et débroussailleuse dans les trente-trois hectares du jardin à la française, alors qu’en raison de la crise sanitaire et de la fermeture imposée du site, les 80 salariés du château ont été mis au chômage partiel. Le domaine reprend dorénavant vie, avec à la clef une véritable plongée dans l’histoire de France.
Vaux-le-Vicomte au cœur de la Grande histoire
Une histoire marquée par des intrigues et manigances, qui ont conduit Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, à la prison à vie à la demande du Roi lui-même. Et pour cause, avec Vaux-le-Vicomte, dont la construction réunit pour la première fois les trois plus grands maîtres de l’époque - l’architecte Louis Le Vau, le jardinier André Le Nôtre et le peintre Charles Le Brun - Nicolas Fouquet attire les convoitises. A tel point qu’en 1661, à la mort de Mazarin, Colbert et Louis XIV ourdissent un complot contre lui, qui lui vaudra d’être arrêté par D’Artagnan. Une histoire passionnante et un voyage dans le temps, racontés dans les lieux même où ils se sont déroulés grâce à un parcours sonore immersif. Une visite à compléter par la découverte des jardins dessinés par Le Nôtre, et considérés comme les premiers jardins à la française.
Déambulation nocturne et spectacle pyrotechnique
Un site décidément habitué aux premières fois. Premier château à proposer des visites nocturnes à la lueur des bougies dès 1980, Vaux-le Vicomte célèbrera à partir du 3 juillet et jusqu’au 3 octobre, le retour des soirées aux chandelles. Organisé tous les samedis, ce rendez-vous féérique donne l’occasion magique de découvrir le château et son jardin à la lumière des flammes avant le bouquet final : un feu d’artifice, dans l’esprit des fastueuses fêtes de l’époque.
Un nouveau spectacle pyrotechnique, imaginé à l’occasion du 400e anniversaire de Jean de la Fontaine, ami de Fouquet, y attendra cet été les visiteurs. S’appuyant sur une lettre de Jean de la Fontaine et la voix d’André Dussollier, les tableaux raconteront la mémorable fête du 17 août 1661. Une soirée tellement somptueuse qu’elle rendit le jeune roi Louis XIV fou de jalousie et acta définitivement la chute de Fouquet, arrêté quelques semaines plus tard.
Billet plein tarif 16, 90 €, 6-17 ans 11 €. vaux-le-vicomte.com