Il y a trente-cinq ans, le 14 janvier 1986, Daniel Balavoine trouvait la mort dans un tragique accident d’hélicoptère au Mali. Google rend aujourd'hui hommage à l'artiste pour les 43 ans de la sortie de l'album "Le chanteur". Ses fans pleurent encore sa disparition, et sa vie fascine toujours autant. Voici dix anecdotes à savoir sur le chanteur engagé.
il était Le benjamin d'une fratrie de sept enfants
Le petit Daniel est né le 5 février 1952 à Alençon, en Normandie, d’un père ingénieur des Ponts et Chaussées et d’une mère antiquaire. Il avait six frères et sœurs, dont Xavier, qui a perdu la vie deux ans avant sa naissance, d’une méningite foudroyante. Selon Pierre Pernez, auteur de la biographie « Evidemment » (éd.Pygmalion, 17 €), Daniel Balavoine a «toujours eu le sentiment d’être sur le banc des remplaçants». Avec sa famille, il déménagea à Bordeaux, à seulement un an. Après le divorce de ses parents, il a poursuivi ses études à Pau.
Il aurait voulu devenir député
Au lycée, l'adolescent préférait la politique. Il s’est investi pleinement dans les événements de Mai-68, et souhaitait effectuer des études de droit et de sciences politiques rêvant de devenir un jour député. Mais, désabusé par ce monde, il ne passa pas son baccalauréat et se tourna vers la musique. Daniel Balavoine s'est produit notamment dans les MJC en reprenant des titres de Bob Dylan.
il a passé une audition avec Laurent Voulzy
En 1971, il passa une audition en banlieue parisienne, au Blanc-Mesnil plus exactement. Le groupe Présence cherchait un nouveau chanteur. Daniel Balavoine fut en concurrence avec Laurent Voulzy, lequel était loin de se douter de la carrière qui l’attendait avec son alter-ego, Alain Souchon. L’interprète de «L’Aziza» fut sélectionné. Il enregistra un 45 tours puis se lança dans une tournée sur les routes de France. En parallèle, il se maria avec une Polonaise, mais cette idylle ne sera que de courte durée.
IL a incarné Johnny Rockfort
Michel Berger l’engagea pour le rôle de Johnny Rockfort dans la comédie musicale «Starmania». Les deux hommes deviendront de grands amis. En 1978, profitant du succès du spectacle, Daniel Balavoine a décidé de sortir son 3e album studio, «Le Chanteur», qui s’écoula à plus d’un million d’exemplaires.
il s'est énervé face à François Mitterrand
Lors du journal télévisé de 13h d’Antenne 2, le 19 mars 1980, Daniel Balavoine s'emporta face à François Mitterrand qui était alors premier secrétaire du Parti socialiste et candidat à l’élection présidentielle. Très en colère, et regrettant de n'avoir eu qu'une minute pour s'exprimer, le chanteur engagé rentra dans une colère noire et devint le porte-parole d'une «jeunesse qui désespère». Le lendemain, Daniel Balavoine fut applaudi pour cette intervention musclée.
il a été le défenseur de l'afrique
Cet amateur d'automobiles et de sports mécaniques - il a fait son premier Paris-Dakar en 1983 - s'est investi dans de nombreuses causes humanitaires, et a soutenu la population africaine victime de famine. Il a aussi aidé à l'installation de panneaux solaires dans des petits villages. Trente-cinq ans après sa disparition tragique, l'association Daniel Balavoine continue d’œuvrer afin d'améliorer, entre autres, l'irrigation des cultures en Afrique.
il a signé une vingtaine de tubes
«Quand on arrive en ville», «Je ne suis pas un héros», «Mon fils ma bataille», «L’Aziza», «Sauvez l’amour», «La vie ne m'apprend rien», «Tous les cris les S.O.S»… Daniel Balavoine a enchaîné les succès, et a vendu plus de vingt millions de disques malgré une carrière avortée. Des titres qui évoquent la vie, l'amour, la famille, l'amitié, la misère...
il a pris la place de Jean-Luc Roy dans l'hélicoptère au mali
Le 14 janvier 1986, Daniel Balavoine, alors ambassadeur de l'action humanitaire des Paris du Coeur, s’est installé à bord de l’hélicoptère, à Gao, au Mali, à la place du journaliste Jean-Luc Roy, à la demande de l’organisateur du rallye Paris-Dakar, Thierry Sabine. Pendant le trajet qui les emmenait jusqu’au bivouac de Gourma-Rharous, les deux hommes ont trouvé la mort, ainsi que les autres passagers : le pilote François-Xavier Bagnoud, la journaliste du «Journal du Dimanche» Nathalie Odent, et le technicien radio Jean-Paul Le Fur. Daniel Balavoine a été inhumé près de Biarritz.
Il n'a jamais connu sa fille
Quand il a perdu la vie tragiquement, sa compagne Corinne était enceinte de quelques mois. Joana Balavoine, née en juin 1986, ne connaîtra donc jamais ce père qui est pourtant adulé par des milliers de fans. La jeune femme, très discrète, s’est confiée il y a quelques années dans une interview à Paris Match. «A force d’entendre les gens me dire que je lui ressemble, que j’ai parfois un comportement similaire, que je m’emporte avec la même fougue, j’ai accepté de ressembler à ce mec, tout en ne sachant pas réellement qui il était», avait-elle confié. Daniel Balavoine a également laissé un fils, Jérémie, né le 15 juillet 1984.
Il était un fan inconditionnel des Beatles
Daniel Balavoine avait une admiration sans borne pour les Beatles. Pour preuve, le chanteur lança l’idée en 1979 d’organiser une journée dédiée aux Fab Four. «Parfois, je me fais une journée Beatles. Je me lève, je me passe un Beatles. Je vais dans mon auto, je mets une cassette d’eux, etc. Jusqu’à saturation de mes tympans», racontait-il à l’époque.