La super-héroïne n’a pas réussi à vaincre la pandémie. «Wonder Woman 1984», qui devait initialement sortir fin 2020 au cinéma, sera disponible à l’achat dès mercredi en ligne, avant d’être accessible en DVD et en VOD sur la plupart des plates-formes le 7 avril, puis sur Canal+.
Devant l'absence de perspective de réouverture en France, la major américaine Warner Bros. s'est résolue à mettre en ligne son blockbuster. Et du fait du système français de chronologie des médias, Wonder Woman a donc fait une croix sur le grand écran. Ce n'est pas la première production dans ce cas : «Soul», de Pixar, n'a été par exemple vu que sur Disney+.
Malgré la situation sanitaire, d’autres y croient encore à l'instar du prochain James Bond, «Mourir peut attendre», qui mise sur une sortie le 6 octobre, ou «Cry Macho», le nouveau film de Clint Eastwood, attendu le 10 novembre dans les salles obscures.
Aux Etats-Unis, Wonder Woman est sorti à la fois en ligne - sur HBO Max - et dans les salles qui étaient ouvertes, illustration des nouvelles stratégies des studios. Le film a rapporté 165 millions de dollars au box-office, dont 45 millions aux Etats-Unis, selon la base de données professionnelle IMDB.
Un duo de femmes aux commandes de ce blockbuster
Pensant renouer avec le succès, DC Comics a confié «Wonder Woman 1984» au même duo de femmes que le premier, qui a rapporté 822 millions de dollars : l'Américaine Patty Jenkins devant la caméra, l'actrice israélienne Gal Gadot dans le costume à la bannière étoilée.
Les fans, qui avaient découvert la super-héroïne dans un décor de Première Guerre mondiale, retrouvent Diana Prince en 1984, dans l'Amérique du consumérisme triomphant. Elle mène une vie anonyme et tranquille, jusqu'à ce que les événements l'obligent à chevaucher à nouveau la foudre. Armée de son lasso de vérité, elle doit rétablir la paix, la justice et éviter l'apocalypse.
Si le premier film narrait la naissance de Wonder Woman, celui-ci ambitionne de creuser la psychologie d'une super-héroïne qui n'a qu'une ambition : «aider l'humanité à s'améliorer», a résumé la réalisatrice lors d'une conférence de presse en ligne. «Etre un héros n'est pas facile, c'est même super-difficile» d'autant «qu'elle n'est pas parfaite elle-même et doit lutter pour faire les choses comme il faut», a-t-elle ajouté.
Des cascades sans trucage numérique
Mais «Wonder Woman 1984» reste un film de comics, avec sa pincée d'humour et sa grosse dose de combats et de cascades, tournés pour le grand écran. «Nous avons utilisé le moins d'effets spéciaux possibles, le maximum de ce que vous voyez est vrai», a promis Gal Gadot, racontant avoir vécu en huit mois «le tournage le plus difficile» de sa carrière. De nombreuses cascades ont été tournées au moyen de câbles et de poulies, sans trucage numérique.
A l'écran, Gal Gadot se lance à pied dans une course poursuite avec une armée de chars dans le désert, ou mène un combat aérien sans temps mort face à la méchante Cheetah (Kristen Wiig). Cette dernière forme l'axe du mal avec l'homme d'affaires Max Lord, interprété par un Pedro Pascal inspiré en magnat ivre de pouvoir, à la Donald Trump, mais au bord de la faillite.
Trois ans après le premier volet, puis le triomphe côté concurrence d'une autre héroïne, Captain Marvel (Brie Larson), Gal Gadot se dit fière que Wonder Woman aide à faire émerger «des personnages féminins forts», qui vont influer de façon «puissante» le public. Et rappelons que l'héroïne n'est pas là uniquement pour afficher sa plastique, et ne se bat pas pour les beaux yeux de son cher et tendre, Chris Pine.