Un an après «Et avec votre esprit…», il est de retour. Dans la foulée du succès de son premier roman, Alexis Laipsker revient avec son nouveau thriller «Le Mangeur d’âmes» (éditions Michel Lafon). Et «Monsieur Poker», qui n’oublie pas sa passion, est encore bien parti pour bluffer tout son monde.
Au moment de la sortie de «Et avec votre esprit…», vous avez annoncé qu’un deuxième roman était dans les tuyaux. C’était donc «Le Mangeur d’âmes» ?
Je n’ai pas menti. J’ai profité de l’élan, de la dynamique et de l’énergie de mon premier roman pour enchaîner avec le deuxième. J’avais déjà l’idée en tête. J’ai laissé «Et avec esprit…» sortir et je me suis lancé. Et avec le confinement, ça m’a permis de m’occuper. J’ai mis un peu de temps avant de le présenter à mon éditeur, mais ils étaient très contents. Ils m’ont dit qu’il était sensiblement supérieur au premier.
Est-ce une suite du premier ?
Pas du tout. J’ai hésité à un moment, mais finalement j’ai préféré faire une histoire totalement indépendante avec des personnages différents. En revanche, j’ai utilisé la même recette avec des chapitres très courts. Il se passe tout le temps quelque chose et on se demande ce qu’il va se passer. On n’arrête pas de faire plein de théories. C’est un vrai mal de crâne… Je suis vraiment fier du résultat.
On ne reverra donc plus Simon Vairne, personne principal du premier roman ?
Peut-être plus tard. On ne sait jamais.
«Les gens qui ont aimé le premier vont halluciner»
C’était une volonté de rester dans le même registre ?
Bien sûr. C’est mon truc et c’est ce qui plaît aussi. Et je suis assez convaincu que les gens qui ont aimé le premier vont halluciner sur le deuxième. Il est beaucoup plus ancré dans son style que le premier.
Justement quelle est l’intrigue ?
C’est un officier de gendarmerie qui est sur la trace de trois enfants qui ont été enlevés. Il veut les retrouver et il est prêt à employer toutes les méthodes, qui ne sont pas toujours recommandées par la gendarmerie. Mais il n’a pas trop de pistes et le seul lien qu’il a le conduit à un chalet de montagne, où s’est produit un double meurtre très violent. C’est là que la deuxième enquête intervient. Elle est menée par une femme officier de police judiciaire dont il fait la rencontre et ils font finalement enquête ensemble. Elle découvre un couple qui semble s’être entretué dans leur maison. Mais elle se dit qu’un couple ne peut pas se tuer de cette façon et qu’une troisième personne est intervenue. Mais les portes sont fermées et il n’y a aucune trace dans la neige, ni ailleurs. Et sur la scène de crime, il y a une petite statuette et je laisse découvrir la suite. Dès le début le décor est planté et on se retrouve face à une histoire très énigmatique. L’ambiance est aussi très sombre car il neige et il fait nuit pratiquement tout le temps.
Y a-t-il des références au poker comme dans le premier ?
Beaucoup moins. Ce n’est pas du tout comme dans «Et avec votre esprit…», où il y avait toute une ossature autour du poker avec le personnage principal qui parlait en probabilité. Dans celui-là, il y a un chapitre qui en parle avec une anecdote assez marrante et tous les joueurs de poker vont se reconnaître.
Où en est l’adaptation du premier ?
Il y a un producteur qui a acquis les droits et il est actuellement en négociations pour pouvoir l’adapter sous la forme d’une série de cinq épisodes. Et Pascal Elbé est l’acteur qui devrait jouer le rôle de Simon Vairne. Je l’ai rencontré pendant plusieurs heures. On a échangé sur notre vision du livre et on a bien sympathisé. De mon côté, je devrais faire le scénario.
«Le Mangeur d’âmes» suivra-t-il déjà le même chemin ?
Dès que j'ai commencé à l'écrire, je me suis mis en tête qu’il fallait que ce soit adapté. Mon éditrice est convaincue qu’il sera adapté. L’histoire et le lieu facilitent en tout cas une adaptation. Il n’y a plus qu’à attendre, mais le livre vient de sortir donc on a encore le temps.
«dans le poker, je suis ouvert à tout mais je ne fais pas n'importe quoi»
Est-ce que le poker a encore une place au milieu de tout cela ?
Ce n’est pas forcément relégué au deuxième plan, mais je ne veux pas mélanger les genres et me forcer à mettre du poker. Il faut que ce soit naturel et qu’il y ait un intérêt pour l’histoire. Et si j’écris un troisième livre et que le poker ne s’y prête pas, il n’y aura pas de poker. Dans le cas contraire, je ne me priverai pas si cela apporte quelque chose. Mais c’est l’histoire qui prime et je ne veux pas tout mélanger parce que j’ai une passion.
Avez-vous tout de même des projets dans le poker ?
Je vais faire des vidéos pédagogiques avec Loïc Xans pour les joueurs débutants et peut-être me livrer à d'autres exercices du même style. C’est un peu l’anti-chambre du coaching. Je ne vais pas aussi loin qu’un coach, car je n’ai pas le même niveau de pédagogie et technique. Et je ne suis pas suffisant pour un joueur qui souhaiterait vraiment se perfectionner et avoir une maîtrise du jeu.
Avez-vous des envies comme rediriger un cercle de jeux ou animer une émission ?
Pas forcément. Ma principale volonté est de trouver un projet excitant avec une bonne équipe. Si c’est une émission de télé brinquebalante, cela ne m’intéresse pas. Sans vouloir être prétentieux, je préfère rester sur mon image de mec qui a fait des émissions pas trop mauvaises. J’ai d’autres choses et d’autres priorités maintenant, je suis plus serein. Mais si on me propose des choses excitantes avec des gens motivés et dynamiques, j’y vais avec plaisir.
Pensez-vous avoir fait un peu le tour ?
J’ai un peu tout fait et je vais avoir du mal à trouver de la nouveauté. Donc le but est de trouver des gens qui ont envie de me pousser et que j’ai envie d’aider sur un projet porteur. Comme la direction d’un établissement ou une nouvelle émission, je ne suis fermé à rien, mais cela dépend de ce que les gens ont envie de faire et de leurs ambitions. Je suis ouvert à tout, mais je ne ferai pas n’importe quoi.
Un troisième livre était-il en prévision ?
Je suis déjà dessus. Il est déjà en route. Ce sera encore un thriller. Donc je donne déjà rendez-vous dans les prochains mois.
Un polar machiavélique sur fond de vieille légende et de malédiction… @AlexisLaipsker revient avec une intrigue parfaitement maîtrisée, des rebondissements explosifs et surtout un dénouement final à couper le souffle !
Les deux premiers chapitres ici : https://t.co/tvubqaUZUl pic.twitter.com/7coydfNMuG— Edition Michel Lafon (@michellafon) March 12, 2021