Alors que ce 2 mars, on commémore le trentième anniversaire de la mort de Serge Gainsbourg, que devient le projet de musée porté par sa fille, Charlotte, depuis près de vingt ans ?
Au 5 bis rue de Verneuil à Paris, Charlotte Gainsbourg a amassé nombre de souvenirs dans la maison de son père qui, dit-on, n'aurait pas bougé depuis son décès. En 2001, la chanteuse et actrice avait lancé l'idée d'un musée dans ces lieux mythiques où le compositeur et interprète auraient passé une grande partie de son existence, entre les siens et ses oeuvres et décors devenus cultes.
Paris Match a enquêté sur l'avancement de ce projet de rénovation pour en faire un lieu de visite. Selon le magazine, il faudra patienter encore un peu. En cause ? Des «tracas administratifs» qui auraient forcé l'héritière à mettre le projet en suspens. L'actrice aurait voulu ouvrir en mars 2021. Mais la crise sanitaire aurait retardé les travaux et le permis de construire n'aurait été délivré que le 16 décembre 2020, pour envisager ainsi une inauguration en octobre 2021.
Interrogée par l'AFP, la chanteuse a confirmé souhaiter ouvrir «à la rentrée scolaire (de septembre 2021, ndlr), avant la fin de l'année si possible» pour en faire «un lieu vraiment ancré dans le patrimoine parisien». Ce musée pourrait permettre de mieux découvrir l'homme par le biais du cadre de son travail. «C'est lui, sa personnalité, c'est assez surprenant. On a l'image d'artistes qui sont dans des espaces immenses, luxueux, là c'est relativement modeste», note Charlotte Gainsbourg. D'une maison de famille à l'époque où Serge Gainsbourg vivait avec Jane Birkin et ses deux filles, le lieu a peu à peu été «transformé de son vivant en musée bourré d'objets, on avait du mal à marcher sans avoir peur de casser quelque chose», ajoute Charlotte Gainsbourg.
Un lieu repensé pour le public
Charlotte Gainsbourg, revenue de New York après y avoir séjourné cinq années, s'était mis en tête de reprendre ce rêve et de créer une «société d'exploitation de l'annexe de l'hôtel particulier de Serge Gainsbourg», ceci pour ensuite créer un lieu de visite. En raison de l'exiguïté du lieu, elle aurait, selon Paris Match, fait l'acquisition des locaux en face : un ancien garage transformé en salle d'accueil et de billetterie. Des travaux de rénovation auraient aussi permis l'accueil des personnes à mobilité réduite, avec notamment la construction d'une cage d'ascenseur pour se rendre au sous-sol de l'hôtel particulier. Selon l'hebdomadaire, le premier étage, et ses chambres devraient, eux, rester privés.