200 personnalités du monde de la culture ont lancé ce jeudi 7 janvier un appel en faveur de la vaccination, dans Le Parisien.
Alors que plus de la moitié des Français se disent encore hostiles au vaccin contre le Covid-19, le comédien Stanislas Nordey, initiateur de cet appel, a expliqué avoir été inspiré par l'engagement des 200 maires à se faire vacciner, publié le 29 décembre dans Le Figaro.
Tout comme Arielle Dombasle, Zabou Breitman, Nagui, Gérard Jugnot ou encore Grand Corps Malade, Daniel Auteuil, Julie Gayet, de nombreux comédiens, musiciens, écrivains, chorégraphes ou compositeurs ont immédiatement emboîté rapidement le pas à Stanislas Nordey, l'actuel directeur du théâtre de Strasbourg dans le Bas-Rhin, une des régions les plus touchées par l'épidémie. «J'ai été malade au début de l'épidémie, j'ai des proches qui sont décédés... On ne peut plus se contenter d'attendre ce que va faire ou ne pas faire le gouvernement. Il faut s'emparer de notre destin», explique l'artiste dans Le Parisien.
Une initiative pour «montrer l'exemple»
Lorsque fin décembre, le gouvernement annonce que les lieux culturels ne rouvriraient pas début janvier, pour Stanislas Nordey, ne rien faire rime immédiatement avec une fermeture des théâtre prolongée. «A ce rythme-là, on va rester fermé pendant un an encore... Nous ne pouvons pas être seulement en train de nous plaindre. Cette pétition, c'est une manière d'agir pour sortir de l'impasse», explique-t-il dans les colonnes du quotidien. «Je crois que tout le monde est persuadé que si nous ne faisons rien, nous n'allons jamais nous en sortir. Il fallait envoyer un message fort mais qui vienne de nous, pas du gouvernement», ajoute-t-il.
Pour l'instigateur de ce mouvement, ce n'est pas vraiment une exhortation à se faire vacciner mais une «manière de montrer l'exemple», de montrer que de nombreuses personnalités de la Culture sont prêtes à se faire vacciner pour que les choses avancent. «Parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas d'autre voie possible. C'est une question de bon sens et de responsabilité collective. Je constate qu'il n'y a pas eu jusqu'à présent des tombereaux d'accidents avec le vaccin. Et si on devait découvrir des effets secondaires terribles, une bonne partie du monde de la culture disparaîtra par ma faute», plaisante celui qui s'attend à recevoir des critiques. «Je ne juge ni ne veux donner de leçon à personne. Il n'y a pas de calcul dans la démarche», prévient-il face aux militants antivaccin.
Mercredi 6 janvier, Gabriel Attal évoquait un calendrier de réouverture progressif, sans pour autant préciser quels acteurs du monde de la Culture seraient concernés.
L'appel de Stanislas Nordey, lui, devrait continuer à circuler. «Si les restaurateurs veulent nous rejoindre, par exemple, ils sont les bienvenus», conclue-t-il dans Le Parisien.