Après le succès de l'exposition sur Vincent Van Gogh, l'Atelier des lumières donnait à voir en mars deux nouvelles expositions immersives : «Monet, Renoir...Chagall. Voyages en Mediterranée» et «Yves Klein, l'infini bleu», toutes deux arrêtées le temps du confinement. Elles sont de retour ce 27 mai. Emotion.
Exposition ou spectacle son et lumières ? Quoiqu’il en soit, l’Atelier des lumières propose un nouveau moment pictural fort à la croisée des arts. Au sein de l’ancienne fonderie du dix-neuvième siècle (la fonderie de fer Plichon) de la rue Saint-Maur, 50 enceintes envoient les musiques de Debussy, Ravel ou Ella Fitzgerald pendant que 140 vidéos projecteurs projettent sur les murs et les citernes les peintures de grands maîtres du vingtième siècle, de Monet à Renoir en passant par Dufy, Matisse, Pissaro, Derain et même Chagall. Le point commun de ces peintres ? Des oeuvres infusées des couleurs de la Méditerranée. Cerise sur le gâteau coloré : les équipes de l’Atelier des lumières proposent un programme court intitulé «Yves Klein, l’infini bleu», Yves Klein étant né à Nice sur les rivages de la Méditerranée, et l'inventeur, il y a tout juste soixante ans, du fameux «bleu Klein» mondialement connu.
Plongée dans la lumière de la Méditerranée
Après deux bonnes années de préparation, l’exposition qui s’ouvre se veut un peu la suite de l’exposition sur Van Gogh. «Van Gogh a été le premier à descendre dans le midi, à Arles, Saint-Rémy-de-Provence et utiliser des couleurs pures. Grâce à l’essor des chemins de fer, les impressionnistes habitués aux couleurs de l’Ile-de-France ou de la Normandie vont descendre vers le Sud et découvrir cette intensité lumineuse, explique Bruno Monnier, fondateur de l’Atelier des lumières. On s’en va dans ce Sud aux côtés d’une vingtaine d’artistes jusqu’à Chagall pendant près d’un siècle. Avec Chagall, on entre dans la modernité.»
Très joli moment à l’Atelier des lumières devant « #Monet #Renoir #Chagall. Voyages en Méditerranée. » L’expo immersive débute demain. Merci @AtelierLumieres pic.twitter.com/Y4CB7YiEr8
— Virginie Jannière (@vir_janniere) February 27, 2020
Le résultat est à la hauteur des espérances : le spectateur plonge véritablement dans les tableaux et leurs couleurs. La musique, plus qu’une simple illustration des peintures dévoilées, participe totalement à l’émotion du spectateur. En sept séquences et une quarantaine de minutes, le visiteur navigue entre les grands courants picturaux du siècle passé : impressionnisme, pointillisme ou fauvisme sans oublier les styles propres à chaque peintre.
Pas de vraies oeuvres mais de l'émotion
Plus de 500 œuvres, dispersées dans les musées du monde entier se retrouvent et se répondent entre elles dans une sorte de balai coloré et lumineux qui font entrer dans l’émotion des artistes et nous renvoient à la notre. Si l’exposition remplit son travail d’initiation à la peinture – on a envie d’aller découvrir les véritables œuvres à la sortie de la séquence - , les personnes les plus férues d’art seront tout autant touchées au cœur par tant de beauté rassemblée dans un seul et même lieu. « Les expositions immersives et numériques offrent un autre regard sur la peinture. Ce regard permet de rassembler des œuvres dispersées dans le monde entier et se révèle plus émotionnel que rationnel et distancié. Cela dit, il reste une proposition complémentaire des œuvres originales des musées », indique Bruno Monnier, qui rappelle que 70 % des français ne vont pas au musée et que près de 35 % du public de l’Atelier des lumières est un jeune public, de quoi donner envie à cette population de se tourner vers l’art.
Émotion à l’Atelier des lumières @AtelierLumieres devant « #Monet #Renoir #Chagall. Voyages en Méditerranée ». L’exposition ouvre ses portes demain ! pic.twitter.com/P3QDeTxfqc
— Virginie Jannière (@vir_janniere) February 27, 2020