Après son duo avec Leonardo DiCaprio dans «Once upon a time… in Hollywood», Brad Pitt sera la tête d’affiche d’«Ad Astra» de James Gray, en salle le 18 septembre. Un retour en force pour l’acteur qui avoue pourtant que «jouer» ne serait plus sa priorité.
Comme le bon vin, la star de 55 ans, au charme ravageur, semble se bonifier avec le temps, à l’instar de certains acteurs de sa génération, Keanu Reeves et George Clooney, en tête. Et ses apparitions sur les tapis rouges - au Festival de Cannes ou à la Mostra de Venise - déclenchent toujours la même hystérie chez ses fans. Assurément, Brad Pitt est au sommet de sa forme en cette année 2019.
Pourtant, le public n’avait pas vraiment eu l’occasion d’apercevoir le quinqua dans des rôles marquants depuis quelque temps. Dernier souvenir en date, «War Machine» de David Michôd diffusé sur Netflix en 2017, ou son caméo dans «Deadpool 2» de David Leitch en 2018.
© Sony Pictures
C’était sans compter sur le magicien Tarantino qui a su transformer Brad Pitt en homme le plus cool de la planète dans «Once upon a time… in Hollywood», sorti le 14 août sur les écrans français. Son personnage de Cliff Booth, doublure cascade des années 1960, porte les bottes et les chemises hawaïennes comme personne, terrasse Bruce Lee d’un coup de pied, et s’exhibe torse nu sur les toits pour réparer une antenne de télévision avec autant de style que dans une pub de jean’s Levis. Agaçant, Brad Pitt ? La gent masculine ne peut dire le contraire...
Du «cool guy» à l'homme solitaire
Après le succès de «Once upon a time… in Hollywood» qui a attiré plus de 2,3 millions de spectateurs depuis sa sortie dans l’Hexagone, Brad Pitt change de registre et crève l’écran dans «Ad Astra», l’odyssée spatiale de James Gray («Little Odessa», «Two Lovers», «The Lost City of Z»), qu’il produit et dans laquelle il prête ses traits à un astronaute au calme olympien.
Dans un futur proche, Roy McBride, plus à l’aise dans les confins de l’espace qu’avec ses proches sur Terre, est appelé pour une mission top secrète. A cause de rayons cosmiques qui proviendraient de Neptune, l’humanité est menacée. Les services de renseignements américains estiment que ce danger aurait été déclenchée par une mission menée par le père de McBride (Tommy Lee Jones) porté disparu depuis des années. L’homme serait donc encore en vie, à la grande surprise de son fils. Alors, Roy revêt de nouveau sa combinaison d’astronaute et part dans l'espace reprendre contact avec son géniteur.
Présenté comme le premier film de science-fiction de James Gray, «Ad Astra» s'apparente davantage à un récit métaphysique qui pose les questions de la parentalité, de la filiation et de la solitude de l'homme. Une thématique que l'on retrouve dans «First Man : le premier homme sur la Lune» (2018) de Damien Chazelle, avec Ryan Gosling.
Si certains trouveront justement que cette relation père-fils aurait mérité d'être approfondie, et critiqueront certaines aberrations scientifiques, à commencer par ce héros qui passe d'un vaisseau à l'autre avec une facilité déconcertante, ce film, qui n'atteint pas le niveau d'«Interstellar» de Christopher Nolan, offre néanmoins une magnifique photographie, de belles séquences d'action, et pourrait valoir à Brad Pitt une nomination aux Oscars.
«Cela a été le film le plus difficile sur lequel j'ai travaillé, parce que cette histoire que James a imaginée est vraiment délicate. (…) Jouer dans un film dans l'espace était un peu comme jouer dans une pièce de Peter Pan, suspendu à des câbles», a-t-il expliqué lors de la conférence de presse qui s'est tenue à la Mostra de Venise.
Une pause dans sa carrière d'acteur ?
Si ce dernier voit sa cote de popularité grimper et semble en avoir fini avec ses problèmes d’alcool qui lui ont coûté - en partie - son mariage avec Angelina Jolie, Brad Pitt a récemment déclaré vouloir prendre un peu de distance avec les plateaux de cinéma. Selon ses dires, il souhaiterait se concentrer sur ses activités de producteur. Rappelons qu’avec sa société Plan B Entertainment, il a financé des longs-métrages comme «Les infiltrés» (2006) de Martin Scorsese, «12 years a slave» (2014) de Steve McQueen et «Moonlight» (2016) de Barry Jenkins, qui ont tous les trois remporté l’Oscar du meilleur film.
Le 7e art ne reste pas non plus sa seule occupation. L'acteur envisage également de s'investir dans ses deux autres passions que sont la sculpture et l’aménagement paysager. «Quand tu sens que tu as finalement réussi à embrasser quelque chose, il est temps de se tourner vers quelque chose d’autre», a-t-il expliqué dans une interview au New York Times.