Observable à l'œil nu, discrète et omniprésente à la fois, la Lune interroge autant qu’elle fascine depuis toujours. À l'occasion des 50 ans des premiers pas de l’Homme sur la Lune, le Grand Palais (Paris 8e) propose ainsi aux visiteurs de découvrir, jusqu'au 22 juillet, toutes les facettes de cet astre familier, de l’exploration scientifique à la création artistique.
«Houston, ici la base de la Tranquillité. L'Aigle a atterri». Après le vol orbital du soviétique Youri Gagarine en 1961, les Américains lancent la mission Apollo 11, dont la finalité est d’envoyer un homme sur la Lune avant la Lune avant la fin de la décennie. Le 21 juillet 1969, le véhicule spatial «Eagle» se pose sur la Lune, permettant aux astronautes américains Neil Armstrong et Buzz Aldrin de fouler pour la première fois le sol lunaire.
Pour célébrer les 50 ans de cette extraordinaire aventure, qui a bouleversé l’Humanité et marqué l'apogée des États-Unis, le Grand Palais propose d’étudier la longue histoire qui relie les hommes à la Lune, depuis l’antiquité jusqu'à aujourd’hui.
A travers des œuvres d’art – dessins, sculptures, peintures, venant d’Europe mais aussi des civilisations africaines, arabes et extrême-orientales – et des objets, comme des équipements et des instruments scientifiques témoignant de la recherche des connaissances sur l’astre, les visiteurs pourront admirer le seul satellite naturel de la Terre à travers ses dimensions réelles et imaginaires.
Au fil du parcours, on y découvrira notamment l’œuvre en néons de François Morellet «Lunatique Neonly N.3», qui évoque à la fois le caractère apaisant, sensuel et inquiétant de la Lune, la toile de Jean-François Millet, «Le parc à mouton, clair de lune», une scène de vie à la campagne éclairée par la Lune, représentant sa tristesse devant la fin du monde rural, mais aussi la lunette de Galilée.
Un instrument grâce auquel, en 1609, l’astronome italien a pu observer que l’astre est ponctué de montagnes et de cratères, mettant fin aux théories héritées d’Aristote, d’une sphère parfaite et lisse. Enfin, le visiteur sera invité à méditer devant la dernière œuvre de l’exposition, «Endymion» du sculpteur Antonio Canova, qui ne montre pas la Lune elle-même, ni ses rayons, mais un jeune-homme endormi et rêvant.
La Lune. Du voyage réel aux voyages imaginaires, jusqu'au 22 juillet, Grand Palais (Paris 8e).