Très attendu par les fans, le nouvel album de Madonna, «Madame X», sort dans les bacs ce vendredi. Un 14e opus métissé aux rythmes latino qui rend hommage à Lisbonne, où réside la star.
On peut l’aimer ou la détester, nul ne peut nier que la Madone a toujours pris des risques balayant d’une main les conventions. Elle a su se renouveler au fil des années et se réinventer, quitte à choquer et parfois décevoir.
Plus de quatre ans après la sortie de «Rebel Heart», Madonna, aujourd’hui âgé de 60 ans, prouve encore une fois qu’elle n’est jamais là où on l’attend. La preuve avec «Madame X» pour lequel l'artiste mêle sa pop traditionnelle aux airs de fado, aux mornas du Cap-Vert et à la bossa nova brésilienne pour célébrer son amour pour la musique caliente.
© Universal
«Madame X est un agent secret qui voyage à travers le monde, change d’identité, se bat pour la liberté et apporte de la lumière dans les endroits sombres. Madame X est une danseuse, une professeure, une cheffe d'Etat, une femme de ménage, une cavalière, une prisonnière, une étudiante, une mère, une enfant, une enseignante, une nonne, une chanteuse, une sainte, une pute et une espionne dans la maison de l'amour. Je suis Madame X», avait-elle expliqué en avril dans un premier teaser.
Lisbonne l’a inspirée, et plus particulièrement le Tejo Bar, un bistrot dans le quartier populaire de l’Alfama. Une déclaration d’amour à la capitale portugaise, sa ville de cœur, où Madonna a posé ses valises en 2017. Supervisé notamment par le producteur français Mirwais, Mike Dean et Diplo, ce 14e opus se compose de quinze titres, dont le dansant et sensuel «Medellin», en duo avec Maluna et rythmé de reggaeton, ou «Future» avec Quavo et ses accents dancehall jamaïcaines. Une musique «provocante, conflictuelle, émotionnelle, passionnée» comme la star de 60 ans l’a définie dans une interview à Têtu.
Et une musique très engagée avec le titre «God Control» sur lequel elle critique la légalisation des armes à feu aux Etats-Unis, en alternant piano et disco. Elle réitère sur «Killers who are partying» où elle se fait la porte-parole de tous les homosexuels, des femmes abusées ou encore des musulmans.
A la fin de l'écoute de ce 14e disque, on applaudit la capacité d'inventivité de Madonna qui chante notamment en anglais et en portugais, mais on regrette l'utilisation abusive de l'autotune qui prend le pas sur l'émotion, et un manque d'unité à cause d'une multiplication de styles musicaux.
Sacrée au Livre Guinness des records comme la chanteuse ayant vendu le plus de disques, soit 300 millions d’exemplaires, la star américaine décline cet album en plusieurs versions : standard, deluxe, édition spéciale Fnac avec deux morceaux additionnels. Un coffret collector, des éditions vinyles et une cassette seront également en vente.
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Alors que «Madame X» se veut différent des précédents opus, la tournée sera elle aussi originale. Madonna délaissera en effet dès l’automne les stades où elle a l’habitude de se produire, pour une tournée mondiale intimiste, avec une étape au Grand Rex, à Paris, du 18 février au 1er mars prochain. Espérons que cette série de concerts fera oublier la prestation très critiquée de la chanteuse lors de la finale de l'Eurovision en mai, à Tel-Aviv, en Israël. Une performance en demi-teinte et des fausses notes qui avaient déclenché la colère de certains fans sur Twitter.