Grand rendez-vous théâtral populaire, le festival Off d’Avignon se tiendra cette année du 5 au 28 juillet. Pour la première fois depuis sa création en 1966, il recevra une subvention du ministère de la Culture.
Contrairement au festival In qui perçoit plusieurs subventions et se tient en parallèle (du 4 au 23 juillet), le Off s’autofinançait jusqu’à présent dans sa quasi-totalité, exception faite des 10 000 euros versés par la mairie d’Avignon. Mais cette année, selon son président Pierre Beffeyte, le festival Off dont le budget global s’élève à 2 millions d'euros, recevra une aide de 40 000 euros du gouvernement.
Du jamais vu pour cette manifestation dont le nombre de pièces à l’affiche ne cesse d’augmenter. Cette année, 1592 spectacles, dont 1134 présentés pour la première fois, seront programmés dans les théâtres de la ville. Près de 6000 artistes y seront rassemblés sur 24 jours. En 2018, le festival avait réuni plus de 3000 professionnels et 1538 spectacles dans 133 lieux.
En 2019, le #festival #OFF19 accueillera 1592 #spectacles dont 1134 #productions présentées pour la première fois à @avignonleoff
— Festival OFF Avignon (@avignonleoff) 27 mai 2019
têtes d'affiche et pièces attendues du Off
Parmi les créations qui ponctueront cette nouvelle édition du Off, plusieurs pièces sont déjà attendues. Charles Berling adaptera sur les planches le film de Jean-Luc Godard «Vivre sa vie» sorti en 1962. Campé à l’époque par Anna Karina, le long-métrage relatait le parcours de Nana et ses rêves d’actrice avant de finir prostituée.
Deux grands retours marqueront également le festival Off d’Avignon. Alors qu’en 2016 Jean-Philippe Daguerre faisait sensation avec «Adieu Monsieur Haffman», salué deux ans plus tard par quatre Molières, l’auteur et metteur en scène présentera sa nouvelle création «La famille Ortiz». L’histoire d’une famille extraordinaire jusqu’au grain de sable dans l’engrenage.
Cinq ans après le succès des « Chatouilles» - monologue touchant d’une femme abusée sexuellement dans son enfance, d’ailleurs porté sur grand écran en 2018 avec à la clef deux César - Andréa Bescond et Eric Métayer se retrouveront pour présenter «Déglutis, ça ira mieux». Une pièce sur «l’euthanasie et le droit de disposer du moment de sa mort en cas de maladie dégénérative incurable». Un texte qui ne manquera pas de résonner avec l’actualité et notamment l’affaire Vincent Lambert.