Pour la troisième année consécutive, la Bibliothèque Nationale de France organise son Festival. Le 25 et 26 mai 2019, le site François-Mitterrand met à l’honneur la lecture et Notre-Dame de Paris.
Pour sa soirée inaugurale, le vendredi 24 mai, le festival de la BnF rend hommage à la cathédrale victime des flammes à travers l’œuvre de Victor Hugo dont les manuscrits sont conservés par la Bibliothèque. Après la diffusion de l’émission « La Dispute » en direct depuis le Grand Auditorium de la Bibliothèque sur France Culture et une lecture par Charles Berling de « Notre-Dame de Paris » de Victor Hugo (20h30-21h30), le public pourra assister, à partir de 22h, à un spectacle visuel sur les tours du site François-Mitterrand, face à la Seine. Des représentations de Notre-Dame de Paris issues des collections de la BnF y seront projetées.
Les voix des œuvres
Bibliotheque parlante 2018, Denis Lavant © Nicolas Gallon-Agences Contextes-BNF
Pas de « chut » ou de « raclements de gorge » agacés, pendant deux jours, le bruit est permis dans les allées de la Bibliothèque. Pas n’importe quels sons en revanche. La BnF propose un parcours dans ses collections et ses différents espaces afin d’écouter la parole des écrivains. Des comédiens tels que Sandrine Bonnaire, Julie Depardieu, Denis Lavant, Denis Podalydès ou quelques auteurs comme Anna Gavalda ou Marie-Hélène Lafon incarnent les voix des écrivains à travers la lecture d’extraits d’oeuvres.
Les textes ne sont pas choisis au hasard mais en écho à l’exposition « Manuscrits de l’extrême » et rendent compte d’expériences extraordinaires, folles, désespérées, intenses ou violentes comme la prison, la passion, le péril, la possession ou même la perte de l’être aimé, à l’instar de Natalie Dessay qui lira dimanche 26 mai un texte écrit par Marie Curie dans les semaines qui suivirent la mort violente de Pierre Curie ainsi qu’un long poème rédigé par Henri Michaux pour rendre hommage à sa femme disparue.
Expériences sensitives
Des lectures masquées sont organisées afin d’immerger le public dans les mots. Plongés dans l’obscurité, les participants à cette expérience sont invités à écouter des extraits du « Vieux qui lisait des romans d’amour » de Luis Sepulveda et de « La fin de l’homme rouge », l’essai du prix Nobel de littérature 2015, Svetlana Aleksievitch. Dans le jardin-forêt exceptionnellement ouvert pour l’occasion, le public pourra s’adonner à la rêverie en écoutant Adonis lire en arabe certains de ses poèmes et Anna Gavalda dévoiler ses « vers de survie ». Enfin, la BnF prévoit l’installation de transats sur la terrasse du Hall Est afin que le visiteur puisse y écouter des extraits d’œuvres d’écrivains aussi divers qu’Albert Camus, Gaël Faye, Danniel Pennac, Françoise Sagan ou Alfred Dreyfus.