Le Festival de Cannes fait son retour du 14 au 25 mai. Tour d'horizon des 21 films en compétition.
«Dolor y Gloria» de Pedro Almodovar
Pedro Almodovar, réalisateur emblématique de la Nouvelle Vague espagnole, signe un long-métrage nostalgique et mélancolique. Il met en scène son ami réalisateur Antonio Banderas confronté aux souvenirs de sa jeunesse, après une série de retrouvailles, comme ses premières amours, la mort, ou encore l'incapacité de séparer création et vie privée.
«Il traditore» de Marco Bellocchio
Au début des années 1980, Tommaso Buscetta, figure de la mafia sicilienne Cosa Nostra fuit l'italie pour se cacher au Brésil. Arrêté par la police brésilienne puis extradé, il vire de bord en aidant le juge Falcone et la police italienne à arrêter des mafieux.
«Nan Fang Che Zhan De Ju Hui» de Diao Yinan
Pour la troisième fois, le réalisateur chinois Diao Yinan foulera le tapis rouge à Cannes en présentant «Le lac aux oies sauvages» (en français) dans lequel un chef de gang et une prostituée, respectivement en quête de rédemption et de liberté, se retrouvent au coeur d'une chasse à l'homme.
«Gisaengchung» de Bong Joon Ho
Le réalisateur sud-coréen Bong Joon Ho, reconnu pour des films comme Mother (2009) ou The Host (2006), racontera la vie des Ki-taek, une famille de chômeurs entassée dans un petit appartement, fascinés par la richissime famille Park. Suite à un incident et sans le savoir, les deux familles se retrouvent mêlées à une étrange histoire.
«Le jeune Ahmed» des frères dardenne
Avec déjà deux palmes d'Or à leur actif, Rosetta en 1999 et l'Enfant en 2005, les frères Dardenne tenteront de réitérer l'exploit avec «Le Jeune Ahmed», un adolescent de 13 ans qui devient peu à peu corrompu par son imam. Ses proches essayent alors de l'empêcher de sombrer dans l'islam radical.
«Roubaix une lumière» d'Arnaud Despleschin
Inspiré d'un fait divers qui s'est déroulé à Roubaix en 2002, «Roubaix une lumière» du cinéaste nordiste Arnaud Despleschin est un polar dans lequel un commissaire tente de comprendre ce qui a poussé Claude et Marie, deux jeunes femmes alcooliques et toxicos jouées par Sara Forestier et Léa Seydoux, à assassiner une vieille femme.
«MATTHIAS ET MAXIME» DE XAVIER DOLAN
Le réalisateur québécois de «Mommy» ou encore «Juste la fin du Monde» met en scène dans ce film deux amis d'enfance qui s'embrassent pour les besoins d'un court-métrage amateur. Un doute s'installe et ils développent l'un pour l'autre des sentiments bouleversant alors leur cercle social et leurs existences. Xavier Dolan déclarait sur son compte instagram : «Nous avons bouclé Matthias et Maxime hier soir après 48 jours de pure joie et de création passionnée. Je suis reconnaissant d’avoir trouvé une famille d’artistes et d’amis avec laquelle j’ai la possibilité de faire des films et de trouver une échappatoire. Je suis impatient que vous le voyiez.»
«Little joe» de Jessica hausner
Sélectionnée à trois reprises à Cannes avec «Lovely Rita» en 2001, «Hotel» en 2004 et «Amour fou» en 2014, la cinéaste autrichienne revient avec «Little Joe», un thriller psychologique dans lequel une plante crée par l'ingénierie génétique produit d'étranges changements sur les humains et les animaux qui entrent en contact avec elle.
«sorry we missed you» de ken loach
Avec «Sorry we missed you», le réalisateur britannique aux deux palmes d'Or met une fois de plus à l'honneur les plus défavorisés en racontant l'histoire de Ricky, Abby et leurs deux enfants, une famille modeste qui tente de survivre depuis la crise financière de 2008. Pour s'en sortir, Ricky décide d'acheter une camionnette pour être chauffeur-livreur à son compte mais malgré cela, la famille sera mise à rude épreuve.
«a hidden life» de terrence malick
Le cinéaste américain, déjà récompensé à Cannes en 2011 d'une palme d'or avec «The tree of life», raconte l'histoire de Franz Jagerstatter, un paysan autrichien qui refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants le maintient en homme libre.
«les misérables» de ladj ly
Nominé aux César 2018 et primé à Clermont-Ferrand l'année précédente, le court-métrage «Les Misérables», du cinéaste de Montfermeil (93) Ladj Ly, passe en version longue et est en course pour la palme d'Or. Il raconte l'arrivée de Stéphane, cherbourgois, au sein de la brigade anti-criminalité de Montformeil. En équipe avec Chris et Gwada, deux «bacqueux» d'expérience, il découvre leurs méthodes et les tensions entre les groupes du quartier.
«Bacurau» de kleber mendonça filho & juliano dornelles
Le réalisateur brésilien Kleber Mendonça Filho, a qui on doit notamment «Aquarius» (2016), revient avec un film d'horreur co-réalisé avec son directeur artistique Juliano Dornelles. Dans un village à l'intérieur du Brésil, un cinéaste réalise un documentaire mais commence à découvrir que les habitants ne sont pas exactement ce qu'ils semblent être et cachent des secrets dangeureux.
«la gomera» (the whistlers) de corneliu porumboi
Le roumain Corneliu Porumboi, distingué d'une Caméra d'Or en 2006 à Cannes pour son premier long-métrage «12h08 à l'est de Bucarest», met en scène dans «La Gomera» un policier corrompu qui doit libérer un homme d'affaires malhonnête d'une prison de Gomera, une île des Canaries. Pour toucher les millions d'euros en jeu, il doit d'abord apprendre le Silbo, une langue sifflée ancestrale. Mais l'amour s'en mêle et rien ne se passe comme prévu.
«frankie» d'ira sachs
Dans ce septième long-métrage de l'Américain Ira Sachs, Frankie, célèbre actrice française est gravement malade et décide de passer ses dernières vacances entourée de ses proches, à Sintra, au Portugal. «Ce rôle sera très différent de ce que j'ai fait auparavant» annonce Isabelle Hupert qui joue le rôle de Frankie. Marisa Tomei, Pascal Greggory, Jérémie Renier, Carloto Cotta ou encore Greg Kinnear complètent le casting.
«portrait de la jeune fille en feu» de céline sciamma
Sur une île isolée en Bretagne, à la fin du XVIII e siècle, une femme qui vient de quitter le couvent va se marier et doit envoyer son portrait à un prétendant milanais. Une peintre est alors mandatée mais doit peindre la future mariée en secret car cette dernière résiste à son destin d'épouse en refusant de poser. La réalisatrice Céline Sciamma veut «raconter le présent d'un amour vécu, mais aussi sa longue résonance en nous, qui console de l'avoir perdu.» Elle retrouvera dans le casting Adèle Haenel (qui joue la femme à marier) qui avait joué douze ans auparavant dans son film «Naissance des pieuvres.»
«it must be heaven» d'elia suleiman
Le palestinien Elia Suleiman explore l'identité, la nationalité et l'appartenance dans ce long-métrage où il se met en quête d'une nouvelle terre d'accueil, de Paris à New York en passant par Doha. Mais dans tous ses déplacements, quelque chose lui rappelle son pays natal comme la police, les contrôles aux frontières ou encore le racisme. Les dix semaines du tournage se sont découpées en trois sessions à Nazareth, Paris et Montréal.
«sybil» de justine triet
Sibyl, une romancière reconvertie en psychanalyste souhaite de nouveau écrire et quitte la plupart de ses patients. Exceptée Margot, une jeune actrice tombée enceinte de l'acteur principal pendant un tournage, lui même en couple avec la réalisatrice. Fascinée par son histoire qui l'inspire pour son roman, Sibyl l'enregistre en secret. Justine Triet signe ici son troisième film avec un casting remarquable : Virginie Efira dans le rôle principal ou encore Gaspard Ulliel, nominé aux César 2015 et 2017 du meilleur acteur pour Saint Laurent et Juste la fin du monde.
«once upon a time...in hollywood» de quentin tarantino
Avec «Once upon a time in Hollywood», Quentin Tarantino rend hommage aux derniers moments de l'âge d'or d'Hollywood. Le film se passe à Los Angeles en 1969, l'acteur star Rick Dalton, joué par Léonardo Di Caprio, et sa doublure, le cascadeur Cliff Booth, interprété par Brad Pitt poursuivent leurs carrières dans une industrie méconnaissable. Le long-métrage portera aussi sur les meurtres en série de Charles Manson comme celui de Sharon Tate durant l'été 1969, dont le rôle est assuré par Margot Robbie.
«mektoub my love : intermezzo» d'abdellatif kechiche
Le réalisateur tunisien Abdellatif Kechiche, déjà récompensé d'une palme d'Or pour La vie d'Adèle, revient à Cannes avec «Mektoub my love : Intermezzo», le deuxième volet de sa trilogie et racontera l'été d'un adolescent de quinze ans dans les années 1980. Hafsia Herzi, qui joue le rôle de Camélia, a indiqué sur le plateau de Quotidien que cette suite sera «différente du premier, (...) avec du suspense, des surprises, et encore plus d'amour».
«the dead don't die» de jim jarmusch
Dans la ville de Centerville, des phénomènes étranges se passent : la lune est omniprésente et les animaux ont des comportements inhabituels. Mais surtout les morts sortent de leurs tombes et s'en prennent aux vivants pour s'en nourrir. Pour réaliser ce film de zombies, le cinéaste américain Jim Jarmusch s'est offert un casting cinq étoiles : le légendaire rockeur Iggy Pop s'est occupé de la voix off de la narration, on retrouve aussi la chanteuse Selena Gomez tout comme Bill Murray (Ghostbuster) et Adam Driver (Star Wars) en tenue de policiers. «The Dead Don't Die» sera présenté en ouverture du festival.
«atlantique» de mati diop
Premier long-métrage de la réalisatrice franco-sénégalaise Mati Diop, «Atlantique» se passe dans une banlieue populaire de Dakar où des ouvriers de chantier d'une tour futuriste, sans salaire depuis des mois, quittent le pays par l'océan en quête d'un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman, l'amant d'Ada promise à un autre. Quelques jours après leur départ, un incendie s'invite à la fête de mariage de la jeune femme et les filles du quartier sont atteintes de mystérieuses fièvres. Souleiman fait alors son retour.