On en prend plein les yeux. Promenade végétalisée au milieu des orchidées, déambulation immersive dans les toiles de Vincent Van Gogh, parcours hypnotique avec Victor Vasarely, ou encore voyage dans le temps en train ou en Playmobil, les vacances de février s'annoncent dépaysantes et hautes en couleurs.
Van Gogh, La nuit étoilée à l'atelier des lumières
La tête dans les étoiles. Après Gustav Klimt et Egon Schiele, l’Atelier des Lumières (Paris 11e) met à l’honneur le maître hollandais Vincent Van Gogh (1853-1890). Intitulé Van Gogh, La nuit étoilée, ce nouveau voyage sensoriel propose une immersion dans la vie intense et tourmentée de ce génie de la peinture, ignoré de son vivant.
De ses paysages ensoleillés et de ses nocturnes, à ses portraits et natures mortes, les visiteurs pourront admirer ses plus grands chefs-d’œuvre au fil d’un parcours époustouflant, entre ombre et lumière. Projetés à 360 degrés sur les murs de l’Atelier, on y découvrira notamment les «Tournesols», «La Nuit étoilée» ou encore «La Chambre à coucher». Enfin, un nouveau dispositif a été mis en place où sont commentées et géolocalisées les célèbres toiles de l’artiste.
Van Gogh, La nuit étoilée, jusqu’au 31 décembre, Atelier des Lumières (Paris 11e).
Grande vitesse ferroviaire à la cité des sciences et de l’industrie
Symbole de la modernité, le transport ferroviaire entre à grande vitesse à la Cité des sciences et de l’industrie (Paris 19e). Sur 700 m2, l’exposition propose une immersion ludique dans l’univers fascinant du train. A travers des maquettes, simulateurs, et jeux interactifs, le public découvrira toute l’histoire de la grande vitesse, née dans les années 1960 au Japon, avant de revivre le record mondial de vitesse sur rail, détenu par la France depuis 2007 (574,8 km/h).
Au fil de ce voyage, petits et grands pourront également relever quelques défis techniques comme l’alimentation des rames, l’entretien des voies, le tracé des lignes, ou encore comment déplacer un train de 400 tonnes à 320km/h. Enfin, trois installations artistiques, entre technologie et poésie, ponctueront le parcours.
Grande vitesse ferroviaire, jusqu’au 18 août, Cité des sciences et de l’industrie (Paris 19e).
Vasarely, le partage des formes au centre pompidou
Grand maître de l’art optique, l’artiste franco-hongrois Victor Vasarely (1906-1997) a marqué la culture populaire de l’époque par sa production abstraite et géométrique, se jouant des perceptions du spectateur. En hommage au roi de l’illusion d’optique, le Centre Pompidou (Paris 4e) présente une rétrospective riche de 300 œuvres - dont certaines jamais vues depuis plus d’un demi-siècle - explorant toutes les facettes de ce plasticien singulier, qui a toujours rêvé d’un art accessible à tous.
Au fil d’un parcours à la fois chronologique et thématiques, on y découvrira notamment «Zèbres-A», dont les rayures noires semblent se mouvoir, ou encore «Arny», une sorte de d’éblouissant kaléidoscope de formes et de couleurs. Autant de créations à travers lesquelles on se laisse tout simplement hypnotiser.
Vasarely, le partage des formes, jusqu’au 6 mai, Centre Pompidou (Paris 4e).
cinq cents ans de dessins de maîtres au musée pouchkine
Première grande rétrospective française de la collection du musée Pouchkine, à Moscou, l’exposition « Cinq cents ans de dessins de maîtres», réunit plus de 200 œuvres signées par des artistes européens et russes de renom, du XVe au XXe siècle. Des impressionnistes, tels que Renoir, Degas et Toulouse-Lautrec, aux prestigieux peintres russes, Kandinsky, Chagall ou Malevitch, la Fondation Custodia (Paris 7e) propose un dialogue unique mêlant les époques, les écoles et les nationalités.
On y découvrira notamment le dessin «Deux hommes au bord de la mer» de Friedrich, typique de l’art romantique, ou encore l’esthétique cubiste d’Étude pour la «Composition à la tête de mort» de Picasso. Autant de dessins soulignant la richesse de cette illustre collection.
Le musée Pouchkine, cinq cents ans de dessins de maîtres, jusqu’au 12 mai, Fondation Custodia (Paris 7e).
Mille et une orchidée au jardin des plantes
Rendez-vous incontournable des amoureux des fleurs, la saison «Mille & une orchidées» est de retour pour une nouvelle édition dans la grande serre tropicale du Jardin des plantes (Paris 5e). Dans ce bel écrin végétal, orchidophiles accomplis et simples néophytes, découvriront des centaines de plantes, dont des espèces sauvages de l’Arboretum Versailles-Chèvreloup, mais aussi des spécimens rares d'orchidées de la collection secrète du Jardin Botanique de la Ville de Paris et du Jardin du Luxembourg.
Pour le plaisir des sens, quatre producteurs français d’orchidées – comme Vacherot & Lecoufle et l’Orchidium – viennent également embaumer les allées avec une sélection de plantes originales. Et pour ceux qui souhaitent repartir avec un souvenir floral, une boutique de 150 m2 est ouverte durant toute la durée de l’événement.
Mille et une orchidée, jusqu’au 11 mars, Jardin des plantes (Paris 5e).
Le « Talisman » de Sérusier au musée d'Orsay
C’est un tableau mythique de l’Histoire de l’art. Œuvre fondatrice du mouvement Nabi, la petite huile sur bois de Paul Sérusier (1864-1927), baptisée «Talisman», est mise à l’honneur au musée d’Orsay (Paris 7e). Peint sur les conseils de Paul Gauguin en 1988 à Pont-Aven, en Bretagne, ce petit paysage abstrait du bois d’Amour est considéré comme le jalon de la peinture moderne.
Ainsi, l’exposition propose de revenir sur l’histoire de cette œuvre iconique en retraçant le contexte de sa création, sa réception par les artistes de son époque, mais aussi sa postérité dans l'art du XXe siècle au fil d’un parcours haut en couleur. Pour l’occasion, plus de 60 œuvres de Paul Gauguin, Émile Bernard, ou encore Maurice Denis ont été réunies autour du chef-d’œuvre de Sérusier.
Le « Talisman » de Sérusier, Une prophétie de la couleur, jusqu’au 28 avril, musée d’Orsay (Paris 7e).
Microbiote à la Cité des sciences et de l’industrie
Un « deuxième cerveau ». Inspirée du best-seller « Le charme discret de l’intestin » de Giulia et Jill Enders, l’exposition de la Cité des sciences et de l’industrie propose d’explorer sur 600m2 l’incroyable vie du microbiote, aussi connu sous le nom de flore intestinale. Car si le corps humain est constitué de sang, d’os et de muscles, il est aussi peuplé de milliards de bactéries. Hébergées par l’intestin, elles jouent un rôle essentiel pour l’équilibre de l’organisme.
Pour partir à la découverte de cet univers microscopique et du processus digestif, plusieurs installations ludiques et insolites – projections vidéo, murs tactiles, jeux collectifs, autopsies virtuelles – accompagneront les visiteurs durant la visite. Enfin, ces derniers pourront également profiter de précieux conseils pour maintenir leur jardin intérieur en pleine forme.
Microbiote, d’après le charme discret de l’intestin, jusqu’au 4 août, Cité des sciences et de l’industrie (Paris 19e).
Roux ! De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel au musée Jean-jacques henner
Parce-qu’ils sont peu nombreux - seulement 2% de la population mondiale - les roux sont toujours l’objet de superstitions, légendes et études parfois tirées par les cheveux. Mais au-delà des préjugés, cette teinte flamboyante a irrigué l’imaginaire de nombreux artistes, que ce soit dans la peinture, la mode, ou la littérature. Ainsi, le musée Jean-Jacques Henner (Paris 17e) donne le ton en accueillant une grande exposition dédiée à la chevelure rousse, si chère au peintre éponyme du XIXe siècle, qui en fait sa signature.
Des masques de Papouasie- Nouvelle-Guinée, aux portraits de Geneviève Boutry, en passant par les robes de la créatrice Sonia Rykiel, au total, une centaine d’œuvres éclectiques ont été rassemblées pour mettre en lumière tous les aspects de cette couleur singulière, qui dérange autant qu’elle fascine.
Roux ! De Jean-Jacques Henner à Sonia Rykiel, jusqu’au 20 mai, musée Jean-Jacques-Henner (Paris 17e).
Déclarations, Sebastião Salgado au musée de l'homme
Photographe humaniste et voyageur militant, le brésilien Sebastião Salgado investit le musée du l’Homme (16e) à l’occasion de la saison « En droit ! », qui commémore les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Droit à l’asile, au travail, à la liberté, ou encore à l’éducation, l’exposition présente une trentaine de photographies grands formats illustrant certains des articles de la déclaration.
Parmi elles, un ouvrier dunkerquois installant des tuyaux de câblage électronique annonçant la disparition de milliers d’emplois ou encore celle d’enfants vietnamiens nés dans un centre de détention pour réfugiés à Hong Kong et qui n’ont jamais connu la liberté. Réalisés dans une vingtaine de pays – Afghanistan, Bosnie, Indonésie, Kenya, … – tout au long de ses quarante ans de carrière, ces images en noir et blanc soulignent avant tout la nécessité de défendre au quotidien les droits, quelle que soit la région du monde.
Déclarations, Sebastião Salgado, jusqu’au 30 juin, Musée de l’Homme (Paris 16e).
L’Histoire en playmobil à versailles
Un voyage dans le temps. Après «Toys Stories» et «Kapla», la ville de Versailles (Yvelines) accueille «L’histoire en Playmobil» une exposition ludique mettant en scène les célèbres figurines à toutes les grandes périodes de l’Histoire. De la Préhistoire, au Moyen Âge, en passant par la conquête de l’espace, les Grandes Guerres, et la vie du Château au XVIIè siècle, petits et grands découvriront des «diaramas» d’exceptions - scènes géantes utilisant le Playmobil comme sujet de narration - réalisées avec rigueur et minutie.
Outre ces reconstructions, le public pourra admirer les dernières œuvres du photographe et cinéaste Richard Unglik sur des panneaux grands formats, ou prendre une photo-souvenir auprès du chevalier géant installé dans la cour d’honneur.
L’Histoire en playmobil, jusqu’au 6 janvier, Espace Richaud, Versailles (78).