Au volant de Rush, Ron Howard (Da Vinci Code, Anges et démons) s’attaque à l’univers de la F1. Et comme il l’avait fait pour Apollo 13 (1995) ou Un homme d’exception (2001), il utilise le fil de l’histoire, la vraie, pour tisser la sienne.
Son point de départ : la saison 1976, point d’orgue de la rivalité féroce que se livrèrent à l’époque Niki Lauda et James Hunt pour le titre mondial.
Deux pilotes d’exception, mais que tout oppose. D’un côté la froideur de l’Autrichien, méthodique, réservé et solitaire. De l’autre, la flamboyance du play-boy britannique, aussi à l’aise pour passer les vitesses que pour lever le coude ou mettre une fille dans son lit.
Deux façons de vivre une même passion, la vitesse, et deux manières d’affronter la mort, présente à chaque hectomètre.
Chris charme, Daniel bluffe
L’affrontement entre les deux as, que Ron Howard a choisi de retracer sur plusieurs années, est porté par un casting qui roule.
Chris Hemsworth (James Hunt) a troqué son marteau de Thor et quelques kilos de muscles contre une belle crédibilité.
Et Daniel Brühl (Niki Lauda) se révèle à juste titre aussi insupportable qu’attachant.
Le tout à 250 km/h, dans une ambiance qui ne manque pas de rappeler les meilleures aventures de Michel Vaillant, les vitamines et la trentaine de caméras en plus.
La preuve que les prédécesseurs des Alonso, Vettel et Hamilton n’avaient rien à leur envier en termes d’intensité. Au final, ça sent fort l’huile de moteur et les gaz d’échappement. Mais c’est loin d’être désagréable.
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