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Benoit Poelvoorde : « Je fonctionne à l’amitié »

Benoît Poelvoorde en 2007 lors de la présentation de son filmLes 2 mondes[CC/Dell'Aiera Pol]

Deux jours avant la sortie en salles de la dernière comédie de Patrice Leconte, Direct Matin a rencontré Benoît Poelvoorde, alias Franck Chevrel, coach dans La guerre des Miss. Les yeux rieurs et la langue bien pendue, Benoît Poelvoorde nous avait reçu dans un hôtel parisien pour parler du film de Patrice Leconte, dans lequel il tient le rôle principal.

 

Archive – Article publié le lundi 12 janvier 2009

 

Avant d’incarner le coach des candidates au titre de Miss pays de Garupt, aviez-vous une opinion sur les Miss France ?

Benoît Poelvoorde : Non, je pars du principe qu’elles sont libres et consentantes. Je n’ai aucun a priori sur ces émissions. En France, vous avez la chance d’avoir pas mal de programmes culturels, ça, c’est un divertissement. Si vous n’avez pas envie de regarder, vous ne regardez pas. Même si en réalité tout le monde regarde. Il ne faut pas bouder son plaisir.

 

Comment s’est passée votre rencontre avec Patrice Leconte ?

B. P. : Patrice est quelqu’un de très élégant. Après Podium, il m’a appelé pour me féliciter de ma prestation alors que je ne le connaissais pas. J’ai été très touché. Ensuite, j’ai participé à un petit film qu’il réalisait pour Sol en Si. Entretemps, il y a eu un projet qui n’a pas abouti et puis on s’est enfin rencontrés. Il a un tel amour des acteurs que c’est vraiment drôle de travailler avec lui.

 

Vidéo : Benoit Poelvoorde dans Podium

 

 

Qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter ce rôle ?

B. P. : L’argent d’abord (rire). Il faut bien que je travaille. Et j’avais vraiment envie de jouer pour Patrice Leconte. A côté de ça, j’avais déjà fait un film avec le producteur Franck Chorot, et comme je l’aime bien et que je fonctionne beaucoup à l’amitié... Je me fous de ce que les gens pensent... En attendant, je gagne des amis. Côté scénario, j’aimais bien l’idée de ce village qui se dispute. J’apprécie les gens qui déploient de l’énergie pour quelque chose d’aussi léger que ça.

 

Comment s’est déroulé le tournage ?

B. P. : J’ai eu une très belle rencontre avec Jacques Mathou (qui incarne le maire de Charmoussey, ndlr) que j’adore. On s’est beaucoup amusés, avec Patrice aussi. J’ai été très heureux en faisant le film et j’ai gagné quatre, cinq amis en plus. C’est déjà une bonne raison d’avoir fait le film.

 

Vidéo : Bande-annonce de La Guerre des Miss

 

 

Où avez-vous tourné ?

B. P. : Là, c’est un peu plus ingrat : en Franche-Comté. Le climat est vraiment rude. Et pourtant je viens du Nord ! J’ai eu froid et des coups de soleil en plein hiver. Heureusement, les gens sont très gentils... En revanche, ils boivent beaucoup. Ils boivent un truc de taureau, ils m’ont mis mi-na-ble (rires).

 

Comment définiriez-vous votre personnage ?

B. P. : C’est un acteur raté, avec l’envie de bien faire, ce qui nous caractérise tous. Il a une petite lâcheté sympathique. Il vient là pour l’argent. En même temps, ça le rend touchant.

 

Quels sont vos projets pour 2009 ?

B. P. : Je suis chômeur. C’est la première fois que ça m’arrive. En général, les acteurs disent : «Et là, le téléphone ne sonne plus !» (rire).

 

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