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Le Petit Robert : « notre langue écrite est devenue plus spontanée »

Le Petit Robert 2013[Capture d'écran Youtube ]

Enrichie en permanence grâce aux échanges internationaux et aux évolutions technologiques, la langue française est mise à l’honneur chaque rentrée avec la sortie de la nouvelle édition du dictionnaire Grand Robert. Le linguiste Alain Rey, conseiller éditorial sur le projet, s’enthousiasme pour un langage de plus en plus «spontané».

 

Archive – article publié le jeudi 7 avril 2011

 

Quelles sont les dernières évolutions du français ?

Alain Rey : On assiste à de nombreuses dérivations de mots, comme « biotechnologies », avec une certaine paresse à inventer. Les emprunts de mots étrangers ne sont pas plus nombreux, mais plus variés : les noms californiens des nouvelles technologies (un « tweet ») succèdent aux noms anglais, les « makis » japonais ou le «taïchi- chuan» chinois sont désormais courants.

 

Les nouvelles technologies ont- elles un effet sur notre langage ?

A. R. : Bien sûr. Grâce à ces dernières, notre langue écrite est devenue plus spontanée, plus immédiate. On ne met plus les formes des lettres manuscrites. Avec les téléphones, Internet, nous sommes paradoxalement dans la civilisation de l’écrit.

 

Sur les 60 dernières années, quels nouveaux mots vous ont marqué ?

A. R. : Certains ont dû être inventés pour des avancées phares, comme le mot «ordinateur». D’autres sont entrés dans notre langage car ils rassemblent des connaissances scientifiques d’actualité : «ADN», «IRM», «exoplanètes».

 

Parmi les nouveaux entrants, avez-vous un préféré ?

A. R. : J’aime le mot «manga», qui nous ouvre à une civilisation lointaine. Il détrône presque «bande dessinée».

 

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