Ce samedi, Charles Trenet aurait soufflé ses cent bougies. L’artiste disparu en 2001 était devenu au fil de ses soixante-dix années de carrière un monument incontournable de la chanson française.
A l’occasion du centenaire de sa naissance, de nombreuses manifestations ont lieu à travers la France, parmi lesquelles une très belle exposition à la Galerie des bibliothèques de la ville de Paris. Ces chansons appartiennent à la mémoire collective, et tout le monde les a déjà entendues une fois. Qui n’a jamais fredonné La mer, Douce France ou encore Y’a de la joie ? Sur son passage, le poète de Narbonne n’a jamais cessé de répandre le bonheur de vivre, c’est donc à l’image de La route enchantée, une chanson écrite en 1938, que le parcours de cette exposition se déroule, sous la direction de Jacques Pessis, commissaire et spécialiste de la chanson française.
Une vie enchantée
De Narbonne à Paris en passant par New York et Hollywood, Charles Trenet balade sa silhouette unique : chapeau sur la tête, œillet rouge à la boutonnière et sourire d’éternel gamin. Les nombreuses affiches, photos et bandes sonores – 400 documents iconographiques et plus de 150 chansons à l’écoute ainsi que des documents audiovisuels – témoignent de son succès et de sa carrière internationale. La dimension poétique de ses textes lui vaut la reconnaissance de nombreuses générations de musiciens. Pour Benjamin Biolay, Charles Trenet a écrit «les textes les plus fous, les plus modernes. C’est l’inventeur de la chanson française». Un talent que le regretté fou chantant a su partager avec près de 1 000 chansons à son répertoire.
De Narbonne à Paris, Trenet, le fou chantant, jusqu’au 30 juin à la galerie des bibliothèques de Paris, 22, rue Malher, Paris (4e). www.paris-bibliotheques.org