Le mondial du tatouage, qui ferme ses portes ce dimanche, a été un succès. Des milliers de visiteurs ont pu admirer le travail des meilleurs tatoueurs de la planète.
Passionnés ou simples curieux, ils ont été nombreux à arpenter les travées du Centquatre, à Paris, pour admirer 270 des meilleurs spécialistes de la discipline à l'oeuvre. Certains étaient venus admirer le travail de ces artistes de la peau, d'autres ont saisi l'occasion d'exhiber leurs tatouages ou de s'en faire faire un nouveau.
Plus populaire que jamais, l'art du tatouage séduit de plus en plus de Français : plus d'un sur dix arborerait au moins un tatouage. L'évènement était ainsi très attendu. "C'est la demande populaire qui m'a poussé à organiser ce mondial, explique Tin-tin, tatoueur réputé et co-organisateur du mondial avec Piero. Les dernières éditions remontaient à 2000, et elles étaient restées comme des éditions mythiques".
En même temps qu'elle se démocratisait, la discipline s'est diversifiée, avec des tatouages de plus en plus originaux. New school, biomécanique, réaliste, pointilliste, asiatique, celtique, gothique... une grande diversité de courants était représentée sur le salon.
"Les tatoueurs vont chercher des influences un peu partout, dans l'Histoire de l'Art, le graphisme... explique Tin-tin. Les styles ont évolué, et on a assisté à la naissance de différents courants artistiques. Il existe aujourd'hui presque autant de styles que de tatoueurs !".
Des Borneo Headhunters semblant tout droit sortis de la jungle et travaillant "à l'ancienne" avec une aiguille et un maillet, au suisse Filip Leu et ses figures gothiques, en passant par le japonais Horitaka, inspiré par les tatouages de yakuzas, le mondial a été l'occasion de découvrir, derrière les dermographes (l'outil des tatoueurs), des personnalités aux origines et aux sensibilités diverses. L'évènement a aussi démontré que, loin d'être macho, l'univers du tatouage accorde une place de plus en plus grande aux femmes, à l'image de la française Laura Satana ou de l'Autrichienne Moni Marino, toutes deux adeptes du style figuratif.
Retour en images sur un évènement haut en couleurs (crédit : Mattis Meichler ).
Sur son emplacement, chaque tatoueur disposait de tout le matériel nécessaire pour exercer son art.
Il fallait réserver longtemps à l'avance pour avoir la chance de se faire tatouer lors du mondial.
Certaines parties du corps sont très sensibles, et la séance de tatouage peut parfois s'avérer douloureuse.
Entre deux stands, tout était prévu pour se détendre.
L'art du tatouage requiert une grande précision, car certains motifs sont très élaborés.
Toutes les parties du corps peuvent servir de support, et certains n'hésitent pas à se faire tatouer le crâne.
Pour certains, le tatouage est comme une drogue : une fois qu'on a commencé, on ne peut plus s'arrêter tant qu'il reste de la place sur le corps...
Pour d'autres en revanche, le salon a été l'occasion de se faire un premier tatouage.
Pour les amateurs de tatouages, l'essentiel est avant tout d'affirmer sa personnalité.