Jermaine Jackson était à Paris pour présenter You are not alone, la comédie musicale qu’il jouera dès janvier avec le chanteur d’opéra français David Serero. Un spectacle qui retrace le destin hors du commun de son frère, Michael Jackson.
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Comment en êtes vous arrivé à travailler avec le soprano français David Serero ?
On avait un ami en commun à Los Angeles, et David avait la vision de faire quelque chose de vraiment différent à partir de mon livre You are not alone. De reprendre des classiques de crooners qui ont bercé notre enfance (du style Nat King Cole, etc.) et de mixer ces classiques avec l’univers des Jackson 5 pour un spectacle.
Comment décririez-vous ce spectacle, “You are not alone” ?
C’est la vraie histoire de Michael, celle qu’il aurait voulu raconter. Il y aura des parties narratives et des parties chantées, mais on ne voulait surtout pas que ça ressemble à un concert. Ce n’est pas évident de raconter 40 ans de vie en 1h30, mais c’est le challenge, c’est excitant. Et c’est important de garder notre histoire vivante.
Quelles différences avec les autres spectacles sur Michael Jackson ?
Tout le monde connaît le succès de la famille Jackson, mais ce dont moi je me souviens, c’est d’aller à la laverie avec Michael, en poussant un caddy plein de linge sale, parce que notre machine était en panne. C’est ça notre essence, c’est de là que l’on vient. Et ça, aucun spectacle ne pourra le faire ressentir.
C’est cette émotion, cette vérité qui manque selon vous aux autres productions ?
Je les ai vus ces show, ils sont divertissants, mais la façon dont ils ont été fait, sans notre approbation, c’est uniquement pour l’argent. Il faut qu’ils comprennent que l’important n’est pas de copier, mais de s’inspirer. Il n’y a pas de mal à cela, c’est normal que beaucoup d’artistes s’inspirent de Michael Jackson ou des Jackson 5. Après tout, nous ce qu’on voulait être petits, c’était les nouveaux Supremes ou James Brown.
Michael semble vous accompagner dans chacun de vos actes ?
Michael n’est plus là et c’est comme s’il me disait d’aller de l’avant, de ne plus penser à lui. Mais je ne veux pas l’oublier, je ne veux pas penser à autre chose...
Que pensez-vous de ceux qui prétendent que vous utilisez la mort de votre frère à des fins commerciales ?
Vous savez le public est marrant. Si je fais ce genre de chose, on va dire que je le fais pour l’argent, mais je n’ai jamais pensé à ça. C’est mon frère, c’est en cela que je me sens en droit de le faire. Je veux juste montrer la vérité, l’argent va, vient, mais c’est l’amour qui me fait faire ce genre de choses.
Est-ce justement pour vous défaire de l'image de Michael que vous avez enregistré un album de reprises, "I wish you love" ?
Il n'y avait pas de but particulier, c'était plus pour le plaisir. Ces chansons de Nat King Cole, Frank Sinatra ou Chet Baker, je les ai toujours chantées.
J’ai écouté l’album tout à l’heure, et j’ai commencé à pleuré en pensant à ma mère, à ce qu’elle ressentira en écoutant cet album, elle a toujours voulu que je chante ce genre de chansons.
Spectacle : You are not alone, les 21,27 et 28 janvier 2013 au Théâtre des Variétés et en tournée dans les casinos Barrière.
Album : I wish you love