Le président de l'association des Editeurs indépendants demande dans une lettre ouverte au président François Hollande de rétablir la subvention du Printemps des poètes et de favoriser les initiatives en faveur de la poésie, trop peu considérée en France, selon lui.
Le ministère de l'Education, qui contribue depuis toujours au fonctionnement de cette association, vient de réduire de 60.000 euros (soit 40%) sa subvention. "Ce qui met le Printemps des poètes dans une extrême difficulté", rappelle mardi Francis Combes, également directeur de la Biennale des poètes en Val-de-Marne.
"Voilà pourquoi je vous demande d'étudier avec votre gouvernement la possibilité de rétablir la subvention du Printemps des Poètes et de favoriser partout la multiplication des initiatives en faveur de la poésie", écrit-il dans cette lettre ouverte transmise à l'AFP.
"Une politique de gauche digne de ce nom devrait plutôt s'attacher à cultiver la passion de la culture, de la connaissance et de l'art", ajoute M. Combes.
Début octobre, le Printemps des poètes avait lui-même lancé un appel au secours pour "récupérer auprès du ministère de l'Education nationale la somme manquante avant la fin 2012".
Par ailleurs, le collectif Orphée rend public mardi un appel signé par quelque 450 personnalités du monde de la culture pour protester "contre la manière dont a été nommé le nouveau directeur de la Maison de la poésie de Paris".
Le 11 octobre, Olivier Chaudenson, qui succède à Claude Guerre, a été nommé directeur sur proposition du nouveau président de l'association, Bernard Comment.
M. Comment avait lui-même succédé en septembre à Emmanuel Hoog, démissionnaire. L'actuel Pdg de l'Agence France-Presse présidait la Maison de la poésie depuis 2006.
"Cette procédure de nomination du directeur vient contredire un usage démocratique (appel et mise en concurrence de projets) attendu d'une association financée à 100% par une collectivité territoriale", écrit le collectif.
La Maison de la poésie bénéficie du soutien de la Ville de Paris, à hauteur de 900.000 euros par an.