En direct
A suivre

La Seine-Saint-Denis accueille deux galeries d'art internationales

Le galeriste Thaddaeus Ropac à New York le 23 septembre 2010 [Thos Robinson / Getty Images/AFP/Archives] Le galeriste Thaddaeus Ropac à New York le 23 septembre 2010 [Thos Robinson / Getty Images/AFP/Archives]

Le marchand d'art américain Larry Gagosian au Bourget, le galeriste autrichien Thaddaeus Ropac à Pantin: deux galeries d'art internationales, déjà présentes dans Paris intra-muros, ont traversé le périphérique pour installer de vastes espaces d'exposition en Seine-Saint-Denis.

Ces deux galeries influentes lancent leurs nouveaux lieux à l'occasion de la Fiac (Foire internationale d'art contemporain), qui ouvre au public jeudi au Grand Palais.

Gagosian et Ropac ont choisi pour leur première exposition le même artiste, l'Allemand Anselm Kiefer, né en 1945, qui vit en région parisienne. Ropac présente également l'Allemand Joseph Beuys (1921-1986).

Côté timing, Thaddaeus Ropac a pris quelques jours d'avance: sa nouvelle galerie s'est ouverte au public dimanche après-midi, celle de Larry Gagosian ouvrira vendredi prochain.

A Pantin, ville populaire au nord-est de Paris, Thaddaeus Ropac a fait réhabiliter une ancienne chaudronnerie centenaire, qui s'étend sur 4.700 m2 et comprend cinq constructions. La surface d'exposition se monte à 2.000 m2.

Le bâtiment principal, en brique, se divise en plusieurs nefs de sept à douze mètres de hauteur, avec un éclairage zénithal. L'ensemble du site a été rénové avec élégance par les architectes Buttazzoni et Associés.

Le galeriste de Salzbourg, 52 ans, implanté dans le Marais depuis les années 1990, était à la recherche depuis trois ans d'un espace apte à accueillir des oeuvres monumentales.

"Au début, j'ai cherché dans Paris mais c'était impossible de trouver un tel espace", explique M. Ropac à l'AFP, lors d'une visite de presse.

"Pour nous, il était très important d'être proche d'une station de métro et du RER, pour avoir aussi le grand public parisien", ajoute-t-il.

"Pantin est une ville culturelle, avec le Centre National de la Danse. La Cité de la musique de la Villette n'est pas loin. Nous essayerons de faire naître des synergies avec ces lieux", indique M. Ropac.

Sous le titre "Die Ungeborenen" (les non-nés), son exposition inaugurale présente un ensemble de très grandes toiles et de sculptures de Kiefer qui a créé ces oeuvres en ayant ce nouvel espace en tête.

"Aux artistes de se saisir du lieu"

Au Bourget, chez Gagosian, l'exposition d'Anselm Kiefer frappera les esprits avec une très vaste sculpture.

Pour son douzième site dans le monde, le puissant marchand d'art a confié à l'architecte Jean Nouvel le soin de transformer un ancien hangar des années 1950, comportant trois voûtes et une mezzanine, en un espace d'exposition décloisonné de plus de 1.600 m2.

"Jean Nouvel, qui est un ami de Larry Gagosian, a adoré le projet", explique à l'AFP Serena Cattaneo, qui dirige à la fois la galerie Gagosian ouverte en octobre 2010 près des Champs-Elysées et celle du Bourget.

"Nous avons d'abord cherché sur Paris. Et puis nous avons trouvé ce lieu, qui est à vingt minutes en voiture du centre de Paris et est accessible en RER", dit-elle. "C'est la plus vaste galerie de Larry Gagosian en Europe", précise-t-elle.

L'espace présente l'avantage d'être à côté de l'aéroport privé qui accueille les jets des hommes d'affaires et éventuels collectionneurs d'art, mais aussi pas loin de l'aéroport de Roissy. Et de se trouver sur un axe routier très important allant vers le nord de l'Europe.

"Avec ce lieu, nous allons pouvoir présenter des oeuvres de grand format mais pas seulement", déclare Serena Cattaneo. "Ce sera aux artistes de se saisir" de cette salle, ajoute-t-elle.

"Paris est un lieu de passage, une étape appréciée notamment des Américains du Nord et du Sud qui se rendent à Londres ou ailleurs en Europe", dit-elle. "Larry Gagosian lui même aime beaucoup Paris".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités