Redorer l’image de la France, à travers un spectacle donné devant les pays du G20. C’est la mission confiée à Edouard Baer par le ministère des Affaires étrangères. Problème, le sommet s’ouvre demain, et Edouard n’a toujours rien écrit. Il lui reste donc une nuit, à lui et à sa troupe de comédiens, pour mettre sur pied un show à la hauteur de l’événement.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Edouard Baer est dans son élément. Génial tchatcheur, il excelle dans cette (fausse) improvisation sur le thème de «qu’est-ce que la France ?», qui semble n’avoir ni queue ni tête. Que ce soit dans les habits de Napoléon, en costard de play-boy ou grimé en paysanne, il dirige ce grand bazar tel un chef d’orchestre. Car s’il porte la pièce sur ses épaules, il ne le fait pas seul.
Sous sa baguette, sa magistrale bande de joyeux loosers – d’Atmen Kelif à Christophe Meynet, en passant par Leïla Bekhti (en alternance avec Léa Drucker) – combine jeux de mots, situations burlesques et tableaux chantés. Toute les Frances y passent. Celles un peu cliché des vins et des fromages (dans un bel hommage aux Frères Jacques), comme celles oubliées des zones industrielles et des campagnes…
Pari réussi donc, pour Edouard Baer, qui porte haut et fort les couleurs, si ce n’est de la France, du théâtre français. Et si c’était lui la prochaine Marianne ?