Le président PS de la région Aquitaine, Alain Rousset, s'est dit optimiste pour le site d'art pariétal Lascaux 4, duquel la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a annoncé le désengagement de l'Etat, soulignant qu'"il y a des arbitrages", et que "les ministres ont des patrons".
"On va voir le président de la République, il y a des arbitrages", a déclaré mardi à la presse M. Rousset, qui dans une démarche commune avec le président PS du département de Dordogne, Bernard Cazeau, a demandé une audience à François Hollande sur le dossier.
"Les ministres ont des patrons, qui s'appellent le Premier ministre et le président de la République", a-t-il ajouté.
La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, dans un entretien au Monde de mardi, avait annoncé l'arrêt, pour raisons budgétaires, de plusieurs projets culturels, "annoncés avec légèreté" par le gouvernement Sarkozy. Parmi eux Lascaux 4, "50 millions d'euros pour un projet non prioritaire", selon elle.
Le Centre international d'art pariétal dit Lascaux 4 doit récréer, d'ici 2015, une réplique intégrale de la célèbre grotte ornée aux peintures remontant à 17.000 ans. Il vise à "sanctuariser" et éviter les dégâts à la colline du site originel, où 300.000 visiteurs par an visitent déjà une réplique, Lascaux 2. La grotte initiale est fermée au public depuis les années 1960.
"Cela se fera", a insisté mardi le président de région Aquitaine, porteuse du projet avec la Dordogne et l'Etat, à hauteur de près de 17 millions d'euros chacun initialement, selon M. Rousset.
"Je ne me fais pas de souci. Il peut y avoir des partenariats privés, on peut créer une fondation, il y a plein d'idées", a-t-il ajouté.
Il a reconnu que "vu depuis l'Etat, on peut s'interroger sur un certain nombre de projets" pour des choix budgétaires. Mais il a dit regretter le ton de l'annonce concernant Lascaux.
"J'aurais aimé que la ministre dise +c'est (Lascaux) la première merveille de France+. Ce que je n'ai pas apprécié (...) c'est la façon dont elle l'a formulé. Cela aurait pu être plus respectueux du projet", a-t-il poursuivi, regrettant l'impression "d'une absence de considération" pour Lascaux 4.