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Danièle Sallenave intronisée à l'Académie

La romancière Danièle Sallenave a été intronisée jeudi à l'Académie française, lors d'une cérémonie sous la célèbre Coupole, où elle a rejoint en habit vert quatre consoeurs sur les 40 immortels que compte l'assemblée, a constaté une journaliste de l'AFP.[AFP/Archives]

La romancière Danièle Sallenave a été intronisée jeudi à l'Académie française, lors d'une cérémonie sous la célèbre Coupole, où elle a rejoint en habit vert quatre consoeurs sur les 40 immortels que compte l'assemblée, a constaté une journaliste de l'AFP.

Elue le 7 avril 2011 membre de la vénérable institution, au fauteuil de Maurice Druon, décédé en avril 2009, Danièle Sallenave, normalienne, agrégée de Lettres classiques et traductrice de l'italien, est la septième femme de l'histoire de l'Académie française, fondée en 1635 par Richelieu, et la cinquième à porter l'habit vert aujourd'hui.

Ses consoeurs sont Hélène Carrère d'Encausse, élue en 1990 et secrétaire perpétuel de l'institution depuis 1999, Florence Delay, élue en 2000, Assia Djebar élue en 2005 et Simone Veil, élue en novembre 2008.

Auparavant, Marguerite Yourcenar, première femme à être élue à l'Académie française en 1980 -- grâce au soutien actif de Jean d'Ormesson --, disparue en 1987, et l'helléniste Jacqueline de Romilly, élue en 1988 et décédée en décembre 2010, avaient également siégé sous les ors de l'Académie, garante de la langue de Molière.

Comme le veut la tradition, Mme Sallenave a prononcé l'éloge de son prédécesseur, qu'elle a présenté avec force d'anecdotes, suscitant des sourires dans le public, dont ceux du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

Elle a décrit Maurice Druon comme un homme blessé par ses origines, multiples, "bâtard illustre" comme Sartre, "né au son du canon" en 1918, dont le père biologique, Lazare Kessel, s'est suicidé.

Elle a notamment décrit le "compositeur du chant des partisans, qui deviendra l'hymne aux mouvements de la Résistance", comme un homme "de la race de ceux qui semblent toujours mettre leur vie en scène", conservateur, déraciné, qui aimait "par dessus tout la France" (...) "de plus en plus figée dans une image sacrée".

Née dans un petit village d'Anjou en 1940, Danièle Sallenave est fille d'instituteurs. Décrite comme "une femme de combat" par Dominique Fernandez, académicien qui a présidé "la séance", elle est l'auteur de plus d'une trentaine d'ouvrages, a collaboré au journal Le Monde, à la revue Le Messager européen et aux Temps modernes.

Lauréate du prix Renaudot en 1980 pour "Les portes de Gubbio" et du Grand prix de littérature de l'Académie française en 2005 pour l'ensemble de son oeuvre, elle est aussi membre du jury du prix Femina.

Son dernier ouvrage, "La vie éclaircie", paru en octobre 2010, est un livre d'entretiens avec la Canadienne Madeleine Gobeil.

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