Monstre sacré de la scène rock française et acteur césarisé, Eddy Mitchell revient sur 50 ans de carrière musicale et cinématographique et se livre même quelque peu sur sa vie familiale qu'il a toujours préservée des excès de la presse people.
Sous forme d'un interview fleuve, "Schmoll" répond au journaliste Didier Varrod et retrace son enfance, sa passion pour le cinéma comme spectateur puis acteur et sa longue carrière de chanteur.
Le livre, en librairie jeudi, sera suivi d'un documentaire sur l'artiste, "culte et vintage", diffusé le 22 mars sur France 5. La veille sort au cinéma le nouveau film d'Etiennne Chatilliez, dans lequelle Eddy Mitchell interprète le rôle titre, "L'oncle Charles", une comédie qui relate les aventures d'un richissime sexagénaire à la recherche d'héritiers.
Ses mémoires s'intitulent "Il faut rentrer maintenant...", la petite phrase d'adieu à la scène qui a ponctué son tout dernier concert à l'Olympia en septembre.
Dans cette foule d'andecdotes, Eddy Mitchell raconte ses passions et ses colères, le jazz, le rock, l'Amérique qui fait rêver, mais aussi la guerre d'Algérie où il fait 19 mois de service militaire. Ses goûts éclectiques en matière de cinéma, de préférence américain et Godard "simplement un compte en banque en Suisse mais qui a inventé l'ellipse".
Eddy Mitchell aime, déteste ou est indifférent, mais répugne à juger. Réputé pudique, se livrant difficilement, il lève quand même un coin de voile sur sa vie de famille, ses enfants et son petit fils. Une famille qu'il a soigneusement protégée des regards indiscrets.
"J'ai eu des enfants tout jeune et j'ai jamais eu envie qu'ils deviennent les +enfants de+, quand on voulait des photos de famille, je leur ai en revanche toujours demandé s'ils étaient d'accord", a-t-il confié à l'AFP.
"Avec mon petit fils, dès qu'il envie de faire une connerie je réponds présent, c'est le rôle d'un grand-père, je pense", sourit le chanteur-acteur.
(Il faut renter maintenant..., Eddy Mitchell et Didier Varrod - La Martinière - 304 pages, 18 euros)