Depuis ce vendredi 8 mai, un nouveau label "fait maison", dont la première version a été instaurée l’année dernière, a fait son apparition dans les restaurants français.
Critiqué depuis sa mise en place en juillet 2014, le label "fait maison", permettant au client d’un restaurant de connaitre la provenance des aliments dans son assiette, subi un lifting. En vertu du décret publié le 7 mai dans le Journal Officiel, un plat est dorénavant considéré comme "fait maison" s’il a été préparé sur place avec des produits frais et crus.
Auparavant, dans la première version, le label "fait maison" pouvait être apposé sur les plats préparés en cuisine à l’aide de produits bruts. Les aliments surgelés ou industriels précuits pouvaient ainsi entrer dans la fabrication des assiettes servies dans les restaurant.
Objectifs et exceptions
Cette modification à deux objectifs selon Carole Dega, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire. D’une part "reconnaître la cuisine des plats faite sur place" et d’autre part "donner un gage de transparence pour le consommateur sur l’authenticité de la cuisine réalisée par les consommateurs".
Quelques exceptions sont toutefois à noter. Le pain, les pâtes et les fromages, "produits que le consommateur ne s'attend pas à ce qu'ils soient confectionnés sur place" selon le décret, ne font pas perdre le label.
Problèmes
Selon Didier Chenet, président du syndicat Synhorcat repris par le Figaro, ce nouveau label pose toutefois un double problème. Economique dans un premier temps, dans la mesure où tous les restaurants n’ont pas forcément la possibilité d’engager des bras supplémentaires pour éplucher fruits et légumes frais.
Et d’approvisionnement dans un deuxième temps. Les restaurants situés dans les régions isolées risquent en effet d'avoir des problèmes pour s’approvisionner quotidiennement en produits frais. Dans ces deux cas, les établissements perdraient le label "fait maison".