La boxeuse Sarah Ourahmoune (-51kg) s'est assurée le podium au Jeux olympiques de Rio en se hissant en demi-finales, mardi 16 août.
A 34 ans, Sarah Ourahmoune affrontera jeudi la Colombienne Ingrit Valencia. La boxeuse française, originaire de Sèvres et membre du Boeing Beats d'Aubervilliers va tenter de décrocher une place en finale. Et elle en a les moyens. Dix fois championne de France, trois fois championne européenne, championne du monde en 2008, et tout juste médaillée de bronze aux derniers Mondiaux, Sarah Ourahmoune a jusqu'à présent réalisé un sans faute à Rio dans la catégorie des poids mouches.
Sarah la magnifique @SarahOurahmoune gagne avec intelligence, force et subtilité #Boxe #respect @FF_Boxe pic.twitter.com/e5RKsBgeFb
— WomenSports (@WomenSports_fr) 16 août 2016
Pourtant, Sarah Ourahmoune avait bien failli mettre un terme à sa carrière en 2012 après avoir manqué la qualification pour les JO de Londres. Mais la rage était trop forte et elle a su se ressaisir pour revenir au meilleur moment. Une bonne nouvelle pour celle qui est venue à la boxe un peu par hasard. «Je voulais faire du taekwondo. A 13 ans, j'ai rencontré Said Bennajem, qui m'a proposé ce sport, m'a convaincue de son côté éducatif, et j'ai tout de suite accroché. C'était particulièrement ludique. J'ai progressé très vite». Une collaboration fructueuse puisqu'aujourd'hui encore Said Bennajem est toujours son entraîneur.
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Les résultats ne tarderont pas à venir. En 1999, elle remporte le premier de ses dix titres de championne nationale avant de conquérir l'Europe en 2007. Un an plus tard, elle deviendra championne du monde en Chine après disqualification de son adversaire suite à un contrôle positif. Passée des -48 à -51 kg, la championne d'1m58 veut désormais aller le plus haut possible avant de prendre sa retraite et s'occuper de ses projets associatifs.
«Après les JO., je passerai à autre chose, j'ai pas mal de projets associatifs, j'ai une entreprise (Boxer Inside) que je développe doucement», a confié celle qui a passé un Master en communication à Sciences-Po. La reconversion était amorcée, il n'y a plus qu'à partir à la retraite de la meilleure des façons.