La France s'est qualifiée pour la finale du Mondial-2015 messieurs de handball, en battant 26 à 22 l'Espagne, championne du monde en titre, vendredi à Doha.
Merci Thierry Omeyer ! Si les Bleus se sont qualifiés, ce vendredi, pour la finale du Mondial de handball au Qatar, ils peuvent tirer un énorme coup de chapeau à leur gardien. Impérial dans son but, le portier français a déchu presque à lui seul l’Espagne de son titre de champion du monde (26-22). Un titre que les Tricolores vont tenter de récupérer, dimanche, face au Qatar. Mais pour broder une cinquième étoile historique sur leur maillot, les Experts devront briser le rêve éveillé que vit le pays hôte, tombeur un plus tôt de la Pologne (31-29).
Dans cette confrontation entre deux des poids lourds du handball mondial, il n’y a eu pas de round d’observation. Dès le coup d’envoi de cette demi-finale, chacune des deux équipes s’est rendu coup pour coup (5-5, 7e). Et dans ce début de match riche en intensité, les cadres français ont pris les choses en main. A commencer par le voltigeur Daniel Narcisse, secondé par Nikola Karabatic qui en a profité pour dépasser la barre des 1 000 buts sous le maillot des Bleus (8e). Le demi-centre est le troisième Français de l’histoire à franchir cette barre symbolique.
Mais à ce moment de la rencontre, l’essentiel était ailleurs pour Claude Onesta et ses joueurs, qui sont parvenus à creuser le premier petit écart de la partie (8-6, 10e). Le temps mort espagnol demandé dans la foulée n’a rien changé, car les Bleus, d’une remarquable solidité défensive, ont accentué leur avantage au tableau d’affichage (12-7, 16e). Mais cela n’a pas suffi à sonner les Champions du monde en titre, qui ont su rapidement revenir au contact des Tricolores (13-11, 20e). C’est le moment choisi pour Thierry Omeyer d’entamer un nouveau festival dans la cage française, avec notamment une double parade qui a permis à la France de rentrer aux vestiaires avec un confortable matelas de quatre buts (18-14).
Omeyer la bonne étoile
Mais il a perdu de l’épaisseur dès l’entame de la seconde période. Il aurait même pu devenir très inconfortable sans les prouesses du portier tricolore encore élu homme du match. C’en est même devenu une habitude. Toujours aussi fringant à 38 ans, "Titi" a longtemps compensé les approximations et la fébrilité offensives de ses partenaires pour maintenir la France aux avant-postes malgré le retour des Espagnols (19-18, 37e).
Son compère d’en face, Gonzalo Perez de Vargas, n’a pas été en reste et s’est montré lui aussi impressionnant pour empêcher les Bleus de prendre leur distance et ainsi offrir par la même occasion une fin de match irrespirable. Mais dans ce duel aux extrémités du terrain, c’est finalement Thierry Omeyer (20 arrêts au total) qui a eu le dernier mot pour permettre à l’équipe de France d'avoir la possibilité d’écrire une nouvelle page de son histoire. Peut-être la plus belle.