La ministre française des Sports était samedi au Japon pour s'enrichir de l'expérience de l'hôte de la Coupe du monde de rugby en 2019 et des JO-2020, alors que Paris planche sur une candidature pour 2024.
Après une visite des installations olympiques de Londres début mars, Valérie Fourneyron a notamment rencontré son homologue japonais Yoshikata Sakurada au cours d'une visite de deux jours.
"J'ai souhaité depuis presque deux ans que le sport soit inscrit comme outil d'influence de la France, comme un soft-power. Outil d'influence et outil économique", a-t-elle déclaré aux journalistes samedi.
Malgré des échecs dans ce domaine, la France aspire à organiser les JO, a-t-elle confirmé à l'AFP. "Mais pour l'instant, nous rassemblons les conditions d'une candidature. Ca veut dire notamment parler d'une seule voix, savoir construire un projet, pas simplement accueillir une compétition pendant trois semaines, mais aussi au-delà un projet qui rassemble toute une nation."
La ministre a défendu une "véritable stratégie du sport à l'international", une mission confiée à Bernard Lapasset, le président du comité français du sport international et de l'IRB (International Rugby Board).
L'obtention des Jeux de 2024 ne passera pas forcément par un projet pharaonique, a-t-elle d'ailleurs expliqué alors que les Jeux d'hiver de Sotchi, en février, ont été les plus coûteux de l'Histoire, été-hiver confondus.
"Le gigantisme ne manque pas d'interroger, y compris le CIO. Il ne faut pas que s'installe une sorte de désamour des compétitions internationales du fait de coûts très importants. Le CIO est très conscient de ce risque", a relevé la ministre.
"Un investissement doit, au-delà d'une compétition, laisser un héritage pour les populations, pour le quotidien (...). Tout ce gigantisme, le toujours plus d'argent, commence à interroger le mouvement sportif international et tant mieux".
Mme Fourneyron a par ailleurs réitéré ses engagements dans la lutte contre le dopage, après la signature en novembre à Johannesburg d'un nouveau code mondial antidopage, en vigueur au 1er janvier 2015.
"La France va ratifier ce code mondial fin avril prochain, un projet de loi sera ratifié par ordonnance", a précisé Mme Fourneyron, en saluant des "avancées importantes", notamment dans l'arsenal des sanctions.