La Commission européenne a détaillé jeudi les nouvelles mesures d'étiquetage des produits alimentaires qui entreront en vigueur à partir du 13 décembre. Plus complètes et précises, les nouvelles étiquettes détaillant la composition des aliments devraient permettre aux consommateurs d'y voir plus "clair".
Dès samedi, ces nouvelles étiquettes devront "permettre aux consommateurs de faire des choix en connaissance de cause lorsqu'ils achètent des produits alimentaires", a plaidé le commissaire européen pour la santé et la sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis.
Ces mesures s'appliqueront aux produits vendus en magasin mais aussi en ligne et à distance. Inscrites de manière lisible, les informations suivantes devront être indiquées :
> La présence d'allergènes (tels que le soja, les fruits à coque, le gluten ou le lactose) devra être indiquée sur tous les produits, y compris sur les aliments non préemballés. Les boulangeries, restaurants ou encore les cafés devront également se plier à la règle.
> L'origine des viandes de mouton, de chèvre, de volailles et de porc sera rendue obligatoire dès samedi. Jusqu'à présent seule la viande bovine devait indiquer cette information. De plus, la mention "viande reconstituée" ou "poisson reconstitué" devra être clairement indiquée.
> L'origine des huiles et des graisses devra être spécifié. Les fabricants ne pourront désormais plus se contenter de la mention "huile végétale" mais devront préciser s'il s'agit d'huile de palme, de tournesol ou autre.
> Ensuite, les ingrédients de substitution devront apparaître sur les étiquettes. De même que la présence de "nanomatériaux manufacturés" dans les aliments devra être renseignée. Susceptibles de figurer par exemple dans des desserts chocolatés, charcuteries ou soupes, ces matériaux minuscules seraient soupçonnés de pouvoir nuire à la santé.
> En ce qui concerne les produits décongelés, ils devront être clairement signalés sur leur emballage.
> Quant à l'étiquetage nutritionnel, il ne deviendra obligatoire qu'à partir du 13 décembre 2016. Mais si les fabricants mentionnent déjà volontairement la valeur énergétique, la teneur en sel, le sucre ou les matières grasses des aliments, ces données ne seront rendues obligatoires que dans trois ans.