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Crédit immobilier : le prêt à taux zéro prêt à faire son retour en 2025 et concerner tous les primo-accédants ?

Le prêt à taux zéro est réservé depuis avril dernier à quelques bénéficiaires spécifiques. [BERTRAND GUAY / AFP]

Olivier Salleron, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), a milité ce mardi 17 septembre pour le retour généralisé du prêt à taux zéro (PTZ) pour les primo-accédants en France dans le cadre du projet de loi de finances 2025.

Une aide financière qui pourrait soulager certains acheteurs frappés par la crise économique. Réservé depuis avril dernier à quelques bénéficiaires spécifiques, le prêt à taux zéro (PTZ) permettait avant cette date aux primo-accédants d’avoir plus facilement accès au marché immobilier. Or, avec la crise touchant le secteur depuis deux ans, cette possibilité s’est réduite drastiquement.

Afin de relancer ce secteur qui rencontre des difficultés, Olivier Salleron, le président de la Fédération française du bâtiment (FFB), a réclamé mardi en conférence de presse le retour du prêt à taux zéro «pour tous et partout» en rendant le dispositif «universel». «Il faut ouvrir le PTZ à toutes les zones», a abondé Yann Jehanno, le président du réseau d’agences immobilières Laforêt, pour Capital.

Pour cela, Olivier Salleron a suggéré d’intégrer sa proposition au projet de loi de finances 2025, qui doit être déposé à l’Assemblée nationale d’ici au 1er octobre prochain. 

Pour accompagner cette requête, la FFB a livré un argument économique de poids, celui de la TVA perçu par l’État sur chaque logement neuf financé via le PTZ. Selon les premiers calculs, ce montant net a été estimé à 25.000 euros par projet, une somme qui entrerait donc directement dans les caisses du gouvernement en pleine crise économique secouant le pays.

La Fédération bancaire prête à étudier la question 

Questionné à ce sujet par Capital, le président de la Fédération bancaire de France (FBF), Slawomir Krupa, a ouvert la porte à un retour au premier plan de ce dispositif.

«Sous réserve de faisabilité budgétaire, à évaluer finement avec les pouvoirs publics, certaines mesures concernant le PTZ peuvent être intéressantes. S’agissant d’un prêt à taux bonifié, nous sommes ouverts pour étudier la question avec les pouvoirs publics afin d’en définir l’intérêt et la faisabilité, au plan budgétaire comme opérationnel, et l’impact potentiel sur le marché du logement», a précisé le patron de l’instance au journal économique.

A défaut d’un retour à l’ancienne version du PTZ, la FFB a déclaré se contenter a minima de la création d’un prêt à taux préférentiel pour les primo-accédants notifié dans le projet de loi de finances pour 2025.

Cela prendrait la forme d’un emprunt avec un taux inférieur de un à deux points aux taux moyen du marché, selon les précisions faites par Olivier Salleron début septembre.

Le prêt à taux zéro limité à quelques cas particuliers

Depuis le 1er avril dernier, le prêt à taux zéro finance exclusivement «l’achat d’un logement collectif neuf», à savoir un appartement et plus une maison neuve comme c’était le cas avant.

Ensuite, l’achat d’un appartement neuf doit également respecter des règles géographiques, c’est-à-dire que ce dernier doit être bâti dans les zones A, Abis et B1. En d’autres termes, il doit être construit dans des zones dites tendues où la demande de logements est nettement supérieure à l’offre.

En ce qui concerne les zones B2 et C dites détendues, il est seulement possible de prétendre à un PTZ pour financer l’achat d’un logement ancien à condition de procéder à des travaux dans ce dernier.

Or, ce nouveau redécoupage du PTZ effectué en avril dernier «exclut 93% des territoires», comme le souligne la FFB.

Elle souligne d’ailleurs le fait que les mises en chantier de logements ont chuté de 20,2% au cours des douze derniers mois.

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