Laver sa voiture au jet d’eau dans son jardin est une pratique assez courante chez les particuliers. Pourtant, cette habitude est passible de 450 € d’amende, pouvant aller jusqu’à 75.000 € et 2 ans d’emprisonnement.
Allant de 6 à 25 €, le prix des stations de lavage rebute de nombreux usagers de la route qui optent pour du «fait maison». Or, cette pratique est interdite. À Paris, la loi est en vigueur depuis 1979. Dans les autres communes, les règlements sanitaires sont propres à chaque agglomération, voire à chaque département.
En revanche, l’amende est salée partout en France, et est fixée à 450 €.
En cas d'alerte sécheresse, les restrictions d'eau sont encore plus strictes et l'amende peut être majorée.
Une mesure pour préserver l’environnement
Cette initiative vise à préserver les sols et le cycle de l'eau. En effet, laver son véhicule utilise une grande quantité d'eau : 340 litres contre 50 à 170 litres en station de lavage, selon le type de lavage (haute pression ou rouleau).
De plus, laver son véhicule dans la rue, dans son jardin ou dans sa cour pollue les sols. L'eau utilisée, chargée d'huile moteur, de détergents, d'hydrocarbures et de résidus, ne rejoint pas un réseau d'évacuation, mais s'infiltre dans les sols et contamine le cycle naturel de l'eau, polluant ainsi les sols et les ressources d'eau à proximité.
Il est toujours possible de laver son véhicule à domicile, à condition d'opter pour un lavage à sec. Sans eau, ni rinçage, cette méthode s'appuie sur des produits plus écologiques et sans solvant.
Le code de l’environnement sanctionne par ailleurs «le fait de déverser ou laisser s’écouler dans les eaux souterraines directement ou indirectement, une ou des substances quelconques dont l’action ou les réactions entraînent, même provisoirement, des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune» de deux ans d’emprisonnement et de 75.000 € d’amende.