Poussés à la hausse par la guerre en Ukraine, les prix du gazole et du sans-plomb ont flambé jusqu’à passer la barre symbolique des 2 euros. Mais pour la troisième semaine d’affilée, les prix du carburant ont continué à reculer. Une situation qui s’explique par la baisse du prix du baril de pétrole, engendrée par un relâchement de la pression exercée par les grands groupes pétroliers.
Les automobilistes peuvent souffler. Depuis quelques semaines, les prix à la pompe baissent pour retrouver leur niveau de début juin 2022. Ils restent néanmoins supérieurs de 30 à 40 centimes par litre comparativement à leur niveau avant le début de la guerre. Un peu de répit qui s’explique notamment par le relâchement de la pression exercée par les pétroliers.
Jusqu’alors, ces derniers spéculaient sur la situation internationale, avec en point d’orgue la guerre en Ukraine. Mais face à la gronde populaire et à la volonté politique de certains gouvernements, comme aux Etats-Unis avec la proposition de suppression de la taxe fédérale sur l’essence, ou en France avec la remise à la pompe, les grands groupes ont changé de stratégie pour commencer à liquider leurs stocks. De fait l’offre augmente donc de manière plus importante que la demande et les prix baissent.
Pour la semaine du 9 au 15 juillet 2022, le litre d’essence sans plomb 95-E10 s’établissait en moyenne à 1,9504 euro, soit une baisse de 3,2 centimes sur sept jours. Dans le même temps, le litre de gazole perdait 2,5 centimes, à 1,9696 euro en moyenne, selon des données collectées par le ministère de la Transition écologique. Une légère baisse des prix qui affichent tout de même un niveau très élevé en comparaison avec la période d’avant-guerre.
Le gouvernement et TotalEnergies annoncent des mesures
Par ailleurs, en France, les députés ont adopté ce vendredi matin en première lecture le projet de loi sur le pouvoir d’achat, qui inclut des mesures pour les Français qui utilisent leur véhicule.
Alors que la remise à la pompe va diminuer progressivement jusqu'à disparaître le 1er décembre 2022, le gouvernement veut instaurer «une indemnité carburant» pour les travailleurs en octobre. Elle sera comprise entre 100 et 300 euros, en fonction des revenus et de la distance parcourue.
De plus, le groupe TotalEnergies a annoncé dans un communiqué la mise en place d'une remise à la pompe supplémentaire de 20 centimes par litre entre septembre et novembre, puis de 10 centimes par litre jusqu’à fin décembre. Une décision saluée par le gouvernement.