Carton rouge pour Wish. A la demande des services français de répression des fraudes, Google a commencé à déréférencer la célèbre plate-forme de commerce en ligne.
D'ici à ce mardi 30 novembre, Wish disparaîtra des moteurs de recherche. Cela signifie que si vous recherchez un produit en particulier, Google ne vous renverra plus vers Wish. C'est également le cas aujourd'hui sur les moteurs Bing et Qwant par exemple. Parallèlement, l'application a été retirée du Google Play Store (Android) et de l'App Store (iOS).
Attention : ce n'est pas pour autant la fin du célèbre site d'e-commerce. La plate-forme, qui vend principalement des produits bon marché et fabriqués en Chine, sera toujours accessible via son adresse. Il suffira de la taper dans la barre de navigation.
Des produits jugés dangereux
Cette sanction, que Wish juge «disproportionnée», signe la fin d'un long bras de fer entre la plate-forme et les autorités françaises. Une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a relevé la présence de plusieurs objets non-conformes sur le site.
Mais au lieu de les supprimer, comme demandé, Wish a laissé les annonces réapparaître sous d'autres noms. Résultat : sur 140 produits analysés, 90% des appareils électriques sont classés «dangereux», ainsi que 62% des bijoux fantaisie et 45% des jouets. «Certains jouets étaient fabriqués avec de petits éléments qui se détachaient trop facilement, au risque d'être ingérés et d'entraîner la suffocation des tout-petits», a précisé le ministère de l'Economie au Parisien.
Le déréférencement de Wish a donc été acté par les autorités. «Il n'y a pas de raison de tolérer en ligne ce que nous n'acceptons pas dans les commerces physiques», a justifié le ministre de l'Economie Bruno Le Maire auprès du Parisien.
La plate-forme américaine créée en 2010, qui compte plus de 100 millions d'utilisateurs à travers le monde, sera sanctionnée jusqu'à ce qu'elle se mette en conformité avec la loi française. Wish a déjà annoncé débuter «un recours juridique pour contester ce que nous considérons comme une action illégale». Le site estime en effet qu'il n'a «aucune obligation légale d'effectuer des contrôles sur les 150 millions de produits» qu'il propose à la vente.