Alors que le prix du gaz va grimper de 8,7% ce mercredi 1er septembre pour les usagers, la tendance à la hausse pour les tarifs des énergies devrait se poursuivre en 2022.
De nombreux facteurs expliquent cette hausse globale, qui a fait grimper les prix du pétrole et du gaz de 15,4% en un an, selon les données avancées par le journal L’Echo.
l'impact des annonces de l’Union Européenne
La première décision forte est l’engagement pris par l’Union européenne afin de réduire l’impact des énergies non renouvelables, ce qui a eu un effet direct sur les prix du carbone, qui ont connu une hausse conséquente. Pour imager ce propos, les entreprises doivent aujourd’hui débourser plus de 60 euros pour rejeter une tonne de carbone, contre 30 euros il y a un an selon Les Echos.
Dans la même optique, l’UE souhaite réduire de 55% les émissions de CO2 à l’horizon 2030 par rapport à 1990. Pour cela, l’instance espère réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des véhicules neufs dès 2035, ce qui induit la suppression de la mise sur le marché des voitures essences et diesels.
Une hausse de la demande mondiale
Un autre effet qui explique la hausse des tarifs mondiaux des énergies est la demande supérieure à l’offre avec la reprise économique liée à un ralentissement des mesures restrictives liées au Covid-19, notamment en Asie. Cette forte demande devrait se traduire par un nouveau rebond des tarifs du gaz et du pétrole dans les mois qui viennent.
«Dans un contexte de relance économique mondiale, la demande est très forte et forcément les prix explosent, et les stocks de gaz européens sont très bas», a détaillé Julien Duponchel sur les antennes de Franceinfo.
La politique entre en ligne de compte
Malgré la fin des tarifs réglementés du gaz pour les consommateurs dans deux ans, la problématique liée à la hausse des tarifs n’est pas un domaine prioritaire pour le gouvernement français car seulement 3 millions de Français sont concernés, soit deux fois moins qu’il y a cinq ans.
En revanche, l’accent politique devrait être mis sur les prix de l’électricité, qui doivent bondir de 7 à 8% en février 2022. Cette énergie, utilisée par 22 millions de citoyens français, est donc dans le viseur de l'exécutif.
L’Etat étudie la piste d’une baisse des taxes sur l'électricité, qui représentent un tiers de la facture énergétique, dans le prochain projet de loi de Finances, qui doit voir le jour dès l’automne.