Les tarifs réglementés du gaz n'en finissent plus d'augmenter. Ils bondiront de 12,6% TTC par rapport au barème en vigueur applicable depuis le 1er août, a annoncé la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Cette hausse, effective dès le 1er octobre, variera selon le type de consommation. La hausse sera de 4,5% HT si le gaz est utilisé pour la cuisson, de 9,1% HT pour un double usage cuisson-eau chaude, et de 14,3% HT pour ceux qui utiliseraient le gaz pour le chauffage.
La CRE justifie cette variation de prix «par la hausse, historique, des prix du gaz sur le marché mondial», qui «se répercute sur les coûts d'approvisionnement du fournisseur de gaz Engie». A l'approche de l'hiver, la demande de gaz est de plus en plus forte. Mais la Norvège et la Russie, principaux fournisseurs de gaz en Europe, ne sont pas en mesure d'étendre leur offre : cette situation crée une tension sur le marché et donc une augmentation des tarifs mondiaux.
Une tendance qui dure
Les prix du gaz augmentent au fil des mois. Depuis le 1er janvier 2019, les tarifs réglementés de vente de gaz d’Engie ont crû de 15,8%, même s'ils ont connu une période de baisse durant la crise sanitaire.
En constante évolution, ce tarif réglementé a augmenté de 63% depuis le 1er janvier 2005, selon les chiffres communiqués par la Commission de régulation de l'énergie, autorité administrative indépendante française, créée en 2000.
A noter que les tarifs réglementés de vente de gaz disparaîtront le 1er juillet 2023. Environ 2,8 millions de consommateurs résidentiels sur un total de 10,7 millions (soit 26%), sont aujourd'hui titulaires d’un contrat au tarif réglementé auprès d’Engie.
Parmi les 7,6 millions de consommateurs résidentiels disposant d’un contrat en offre de marché, environ 5,5 millions ont souscrit une offre à prix fixe et ne sont donc pas concernés par les évolutions mensuelles du tarif réglementé.