Bonne nouvelle : malgré la crise sanitaire, malgré la mise à l’arrêt de larges pans de l’économie, malgré le climat d’incertitude régnant… l’immobilier se porte bien !
Si de nombreux secteurs d’activité ont souffert des affres du ralentissement économique global, l’immobilier continue à être une valeur sûre, sans doute tiré par l’amour invétéré des Français pour la pierre. C’est en tout cas l’avis et les observations de nombreux professionnels du secteur, dont Frédéric Ducourau, qui note la résilience à toute épreuve du marché immobilier. Un marché qui semble peu souffrir des effets de la crise sanitaire. Pleins feux sur l’état du marché immobilier en France en 2021 !
Les Français aiment la pierre… et elle le leur rend bien !
Ce n’est un secret pour personne, les Français sont de gros amateurs de pierre. En matière d’investissement, l’immobilier est considéré par la majorité des Français comme une valeur sûre, malgré (surtout ?) les temps de crise. C’est en tout cas l’avis de Frédéric Ducourau, membre de l’office notarial SCP Ducourau en collaboration avec Alexandre Moreau-Lespinard depuis 20 ans. Le début d’année 2021 lui donne raison. En effet, force est de constater que le marché immobilier résiste remarquablement bien à la crise. Contrairement aux prédictions de nombreux observateurs, le premier trimestre 2021 s’est montré assez dynamique, particulièrement sur le marché de l’immobilier ancien.
Mais avant, un petit bilan de l’année écoulée s’impose. Encore une fois, les nouvelles sont bonnes. L’année 2020 a été tout bonnement inédite, particulièrement depuis le mois de septembre. Au 31 décembre 2020, un total de 1 024 000 transactions a été enregistré, ce qui a limité la baisse des volumes à seulement 4% en un an. Cela pourrait être faussement perçu comme une contre-performance, mais il ne faut surtout pas oublier que le premier confinement du printemps 2020 a mis un point d’arrêt au secteur de l’immobilier.
Malgré cela, le marché s’est montré d’une résilience exceptionnelle. Preuve en est, les 1 046 000 transactions enregistrées à fin février 2021. Du point de vue de la demande, celle-ci a atteint un niveau historiquement élevé, en progression de 14% au niveau national par rapport au dernier trimestre 2020 (+8% à Paris, +12% en Île-de-France hors Paris et +16% dans les autres régions).
Prix en hausse, délais de vente en baisse
Frédéric Ducourau nous apprend que l’année 2020 a été la deuxième meilleure année de l’histoire en termes de volumes de ventes. Encore une fois, rappelons que cet exploit intervient dans un contexte de crise sanitaire. Si vous faites partie des rares sceptiques quant à la résilience du secteur de l’immobilier, cela devrait mettre un point définitif à vos suspicions. Conséquence : les prix de l’immobilier d’habitation sont toujours en forte hausse, et ce sur tout le territoire national. En effet, les prix ont progressé de 1,3% sur un an. Sans surprise, Paris enregistre le prix moyen au mètre carré le plus élevé de France, à 10 535 euros le m². La hausse des prix a été également constatée en Île-de-France (+0,7%), avec des prix aux alentours de 4 400 euros le m². Cette progression des prix s'explique principalement par la hausse de la demande, couplée à une offre qui se fait de plus en plus rare.
Ajoutons à cela un autre facteur qu’il est très important de souligner : parallèlement aux prix de vente en hausse, les experts constatent également des délais de vente en baisse. Ainsi, au niveau national, ces derniers s’élèvent à seulement 84 jours, ce qui représente 4 jours de moins qu’au dernier trimestre 2020. Mais ce n’est pas le cas partout en France…
En effet, les délais de vente se sont plutôt allongés à Paris, passant désormais à 76 jours. Cela reste tout à fait raisonnable, mais représente tout de même 4 jours de plus qu’au dernier trimestre 2020. En Ile-de-France, les délais de vente reculent de 5 jours (67 jours actuellement), ce qui montre la fluidité du marché. Même son de cloche dans les régions, qui enregistrent un délai moyen de 91 jours entre la publication d’une annonce et la signature du compromis de vente (5 jours de moins qu’au dernier trimestre 2020).
Marché immobilier en France : et la crise dans tout ça ?
La crise sanitaire et les confinements qui s’en sont suivis ont ouvert les yeux à de nombreuses personnes sur l’importance de l’espace de vie et de la verdure. C’est ce qui explique l’une des rares influences que la pandémie a eu sur le marché immobilier : les déplacements des Franciliens vers les départements limitrophes. Pour Frédéric Ducourau, cette décision se justifie pour plusieurs raisons, au premier rayon desquelles on retrouve l’envie d’espace, mais aussi (et surtout ?) pour fuir les prix pratiqués dans certaines grandes villes, dont la hausse ne s’est pas, nous l’avons vu, interrompue avec la crise sanitaire. Que faut-il donc en conclure ? Eh bien que la pression des prix va vraisemblablement pousser plus de Franciliens vers l’extérieur, surtout si l’on considère l’attrait de la pierre « verte ».
En ces temps de généralisation du télétravail, cela se comprend. Attirés par des tarifs plus accessibles, mais aussi par des conditions de vie plus agréables, les Franciliens seront, selon toute vraisemblance, de plus en plus nombreux à se déplacer vers les départements limitrophes. Ce phénomène qu’on observait surtout à Paris est en train de se généraliser à d’autres métropoles comme Lyon. Selon les experts, cela devrait contribuer à réorienter les prix dans les grandes villes qui, entendons-le, sont devenues de plus en plus chères au terme de plusieurs années de hausses successives des prix de l’immobilier.
Alors crise ou pas crise dans le marché de l’immobilier ? Pour l’instant, pas vraiment. Ce que l’on constate surtout, ce sont des changements de comportement qui ont tendance à brouiller les cartes des prévisions. Alors qu’en début de crise, les experts prédisaient un effondrement des prix, voici que nous découvrons qu’ils ont en fait progressé.
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