La marque d’ameublement suédoise Ikea a toujours su s’entourer des designers de son temps. Au point que certains meubles vintage enregistrent aujourd’hui de beaux résultats aux enchères, dépassant bien souvent leur prix initial.
La chaise «Mushroom», est ainsi l’un des objets décoratifs les plus prisés au monde. Imaginé par le danois Philip Arctander, le modèle est devenu une icône des années 1950. C’est donc naturellement une pièce très recherchée dans les ventes aux enchères et sa valeur a augmenté de 1176 euros en deux ans. Deux chaises de cette collection ont ainsi été vendues 58.000 euros l’unité en 2015 par l’agrégateur de galeries Master Art. En 2013, une paire de fauteuils datant de 1944, a atteint 170.395 euros chez Phillips, selon le site Barnebys, une sorte de Google des objets mis aux enchères.
La chaise multicolore Vilbert, née d’une collaboration avec Verner Panton en 1993, se vend à plus de 800 euros pièce. Pourtant, lors de sa sortie, ce modèle ne remporte qu’un faible succès. Une situation réitérée en 2006 avec la sortie d’une collection en édition limitée, de douze affiches réalisées par douze artistes renommés, dont une d’Ernst Billgren. L'une de ces affiches proposée chez la maison de vente suédoise Bukowskis récemment, s’est vendue 1.325 euros.
Comme ses parents
Des prix élevés qui ne font pas peur aux investisseurs. Selon le co-fondateur de Barnebys, Pontus Silfverstolpe, «actuellement, de plus en de plus de monde s’intéresse aux créations d’IKEA datant des années 1970 jusqu’aux années 1990.» Paradoxalement, ajoute-t-il, «les pièces qui se vendent le mieux aux enchères sont celles qui marchent le moins bien en vente classique.»
Pourquoi un tel désir de posséder des meubles Ikea, pas toujours conçus pour durer dans le temps ? Là encore, Pontus Silfverstolpe a quelques arguments : «Lorsqu’une nouvelle génération devient financièrement bien établie et qu’elle commence à acheter aux enchères, elle commence par s’intéresser à ce qui lui est familier et ce qu’elle a connu durant son enfance. Alors un conseil, ne jetez plus vos armoires Billy, vous pourriez un jour les revendre à prix d’or.