C'est un pari qui semble porter ses fruits. La plate-forme Pharmarket est sur le point de devenir l'un des acteurs incontournables de la vente de médicaments sur internet en France.
Un secteur en pleine expansion et dans lequel le site d'e-commerce vient d'opérer une levée de fonds de près d'un million d'euros auprès de divers investisseurs, dont le célèbre basketteur Tony Parker, le groupe LDLC ou encore Cegedim. En outre, il vient d'accueillir Alexandre El Harouchy Demangeot, l'un des dirigeants du concurrent 1001pharmacies.
Alors que le secteur pharmaceutique représente un chiffre d'affaire annuel de 40 milliards d'euros dans l'Hexagone, la vente en ligne de médicament pourrait à terme «représenter 15 % de parts de marché», estime Nicolas Metairie, président et fondateur de Pharmarket. Depuis la création de son service en 2014, il a développé une stratégie visant à suivre une réglementation très contraignante et vigilante, jusqu'à obtenir le premier (et encore le seul) l'agrément pour vendre des médicaments et pas seulement des articles de parapharmacie.
Des tarifs jusqu'à 30 % moins chers qu'en magasins
Ainsi, à l'exclusion des produits obéissants à la prescription médicale obligatoire (sur ordonnances) qui restent l'apanage des officines pharmaceutiques, Pharmarket peut aussi commercialiser les produits liés à l'automédication (sans ordonnances). «Puisque la chaîne d'approvisionnement des médicaments est très sûre en France, nous ne travaillons qu'avec un seul partenaire : les pharmaciens eux-mêmes», souligne Nicolas Metairie. Aujourd'hui, une centaine adhèrent à ce service, tandis que la plate-forme en ligne affiche des tarifs jusqu'à 30 % moins chers qu'en magasins.
Un panier moyen de 40-45 euros
Livrés en moins de 24 heures en province, les médicaments peuvent aussi l'être en environ 30 minutes dans la capitale, entre 8h et 20h. «Nous avons également pour objectif de proposer bientôt ce service de livraison expresse dans la capitale 24h/24 et 7j/7», explique le patron de Pharmarket. L'idée étant de résoudre, en partie, l'éternel problème des pharmacies de garde, que l'on doit parfois chercher en pleine nuit. «Nous constatons que le panier moyen, de l'ordre de 40 à 45 euros, est deux fois supérieur à celui généralement constaté en Pharmacie», souligne-t-il.
Dans ce marché lié à la santé, la France compte quelque 22.000 officines sur son territoire. Toutefois, certaines villes et régions pourraient être touchées par une forme de désertification, à l'instar de celle connue autour des médecins. Pourtant, la révolution numérique devrait permettre de résoudre en partie ce problème. «A la manière d'Uber face au taxis, le marché des médicament va connaître une modernisation qui devrait à l'avenir libérer les consommateurs de la contrainte de se rendre en pharmacie», avance Nicolas Metairie.