Le Festival de Cannes n'oublie pas ses classiques ! Ainsi, parmi les sections parallèles à la sélection officielle, «Cannes Classics» invite à la nostalgie, à l'hommage et à la réflexion, avec par exemple ce mercredi, la leçon de cinéma donnée par William Friedkin, le réalisateur de «French Connection» et de «L'Exorciste».
«Cannes Classics», qui se tient dans l'enceinte du Palais des Festivals, (salle Bunuel) célèbre aussi la restauration de films anciens et présentés en exclusivité par leurs auteurs ou par des membres de l'équipe du film. Ainsi, avec beaucoup d'émotion, Claude Lelouch est venu présenter ce week-end la version restaurée d'«Un homme et une femme», cinquante ans après sa Palme d'Or.
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«Valmont», somptueuse version des «Liaisons dangereuses»
Autre grand moment : la projection de la copie restaurée de «Valmont» de Milos Forman (1989), présentée par son scénariste Jean-Claude Carrière. À sa sortie, ce chef-d'oeuvre maudit ou méconnu avait pâti de la concurrence du film de Stéphan Frears «Les liaisons dangereuses» (sorti huit mois plus tôt) et également inspiré du roman épistolaire de Choderlos de Laclos. Boudé - bêtement - par la critique, ce film produit par Claude Berri ne rencontrera pas le succès escompté.
Fort heureusement, bon nombre d'aficionados le garderont en mémoire et Cannes cette année, avant une nouvelle sortie en salles fin 2016 nous fait revivre cette somptueuse version des «Liaisons dangereuses» : drôle, optimiste, enjouée, romanesque et malicieusement amorale... Et jamais radicale dans son approche psychologique. Bref, «Valmont» est un enchantement absolu. Merci à Cannes de nous l'avoir rappelé...