Maître de cérémonie lors de la cérémonie d'ouverture, Laurent Lafitte s'était fendu d'une petite blague sur les affaires de viol en références aux accusations de viol à l'encontre de Roman Polanski et de Woody Allen. Il en fallait plus pour choquer le cinéaste de 80 ans.
Alors que pendant la cérémonie, les caméras ont filmé le visage impassible de Woody Allen face à un Laurent Lafitte guilleret à la moustache frémissante, il était aisé de croire que le cinéaste n'appréciait que peu l'humour de Laurent Lafitte. Après avoir cité les meilleures phrases du cinéaste new-yorkais, le comédien lâchait une mini-bombe qui allait faire grand bruit sur Twitter : «Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n'êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis». Très ambigüe, cette phrase pouvait à la fois faire allusion aux accusations de viol auxquelles avait été confronté Roman Polanski aux Etats-Unis comme à la tribune de Ronan Farrow, le fils de Woody Allen et Mia Farrow, accusant son père d'actes pédophiles.
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Alors qu'Emmanuelle Seigner, épouse de Roman Polanski, n'a pas hesité à taxer le comédien de «Gros blaireau» sur Twitter, Woody Allen s'est montré le plus impassible possible : «Je suis complètement d'accord pour que les comédiens fassent les blagues qu'ils veulent. Je ne suis pas une personne qui juge les autres ou une personne qui censure les blagues. Je suis moi-même un comique et je pense qu'ils devraient être libre de faire les blagues qu'ils souhaitent», a -t-il confié à Variety, estimant au passage qu'il lui en fallait «plus pour (le) choquer».
Gros ennui
En revanche, Woody Allen n'a pas hésité à tacler les organisateurs de la cérémonie d'ouverture estimant qu'elle était bien trop longue. «Ce qui m'a ennuyé c'est la durée de la cérémonie avant le film. Je suis assis, je sais que j'ai un film qui dure 1h30, j'aimerais que la cérémonie d'ouverture dure 20 minutes, une demi-heure au maximum». Selon le réalisateur de Cafe Society, une telle cérémonie a des effets nefastes sur les spectateurs : «quand arrive la fin du film, vous êtes nerveux sur votre siège» a-t-il ajouté.