Près de quarante ans après le premier épisode, Rocky remonte sur le ring, en tant qu’entraîneur, dans le septième volet de la saga culte.
Adonis Johnson (Michael B. Jordan) n’a jamais connu son père Apollo Creed, mort sur le ring avant sa naissance ("Rocky IV") et dont il est le fils naturel. Bagarreur depuis son plus jeune âge, il passe de foyers en maisons de correction, quand Mary Anne, la veuve de l’ancien poids lourd, l’adopte pour lui donner un avenir meilleur.
Adulte, Adonis connaît une belle carrière dans la finance. Mais lorsqu’on lui offre une promotion, il plaque tout pour se consacrer à a passion, la boxe. Ayant fait cavalier seul jusqu’ici, il sait que le succès n’arrivera que s’il s’entraîne avec le meilleur. Il va à Philadelphie pour demander à Rocky Balboa (Sylvester Stallone), ancien ami de son père, de devenir son coach.
Une saga légendaire
En 1977, l'opus d'origine "Rocky" remporte l’Oscar et le Golden Globe du meilleur film. Deux ans plus tard, Sylvester Stallone s'attèle à la réalisation de "Rocky II - La revanche". L'engouement du public ne faiblit pas. En 1983, "Rocky III - L’oeil du tigre" comptabilise plus de 3 millions d’entrées en France. Cet opus marque les esprits par la présence de l'adversaire charismatique Mr. T.. La bande originale, "Eye of the Tiger", signée du groupe Survivor, participe également à la légende de cet épisode. Couronnée d'un Grammy Award, la chanson devient immédiatement un standard et sera très souvent reprise dans d'autres films.
En 1985, plus populaire que jamais, la saga se dote d'un quatrième volet qui fait un carton au box-office avec près de 5 millions de spectateurs sur le sol français. En 1990, le metteur en scène d'origine, John G. Avildsen, revient derrière la caméra pour "Rocky V". Le film connaît une réussite en demi-teinte avec 1,3 million de spectateurs français. 2007 voit le grand retour de Stallone dans le rôle après dix-sept ans d’absence dans "Rocky Balboa".
Nouvel outsider et vieil étalon
Après deux opus décevants, la saga reprend du poil de la bête sous la houlette de l’Américain Ryan Coogler ("Fruitvale Station"). L’histoire qu’il a concoctée avec son coscénariste Aaron Covington reprend le ton sombre et dramatique des premiers opus. La vie est un combat et la boxe en est une métaphore. Ton pire ennemi est celui que tu vois quand tu te regardes dans le miroir. Malgré des flottements dans le rythme, on ne peut qu’attester d’une réussite éclatante dans les moments d’émotion et surtout dans les scènes de combats, filmées avec virtuosité par ce jeune réalisateur de 29 ans, qui signe ici son deuxième long-métrage. Hollywood aime ses légendes et avec "Creed", il offre aussi à Sylvester Stallone un rôle magistral, pour lequel il a reçu ce week-end le Golden Globe du meilleur acteur dans un second rôle.
"Creed - L’héritage de Rocky Balboa", de Ryan Coogler, avec Sylvester Stallone et Michael B. Jordan. En salles.