On n’aurait pas parié sur les chances d’Owen Wilson de devenir un de ces jours un "action hero". Pourtant, l’acteur, qu’on a plus souvent vu s’illustrer dans des comédies ou dans les facéties poétiques de Wes Anderson, prouve qu’à coeur vaillant rien d’impossible.
Produit par Bold Films, le studio à qui l’on doit notamment des films à la réussite incontestable comme "Whiplash", "Drive" ou "Night Call", "No Escape" est mis en scène et scénarisé par John Erick Dowdle, qui a réalisé par le passé les longs métrages "Catacombes", "Devil" et "En quarantaine". L’histoire démarre quand Jack Dwyer (O. Wilson) débarque avec sa femme et ses deux filles dans une ville du sud-est asiatique.
Un suspense implacable
En pleine crise matrimoniale, cet ingénieur américain, qui a mis au point un système révolutionnaire pour améliorer le traitement des eaux, a accepté un emploi d’expatrié dans un pays d’Asie du sud-est pour le compte d’une multinationale. Celui-ci veut voir dans ce changement un nouveau départ pour son couple et sa famille. Le lendemain de leur arrivée, alors qu’il sort pour acheter les journaux, Jack se retrouve au beau milieu d’une émeute.
Un coup d’état vient d’éclater et les étrangers deviennent des cibles potentielles. Porté par son expérience de réalisateur de films d’épouvante, Dowdle distille avec maestria un suspense puissant et constant.
Survivre ensemble
Sa mise en scène réussit également haut la main à ménager des séquences consacrées à l’émotion. En plus de la tension ressentie par le spectateur lors des scènes d’action, à l’image de celle, époustouflante, d’un saut d’un toit d’un immeuble, le film se concentre sur la cohésion retrouvée par cette famille dans cette épreuve. En filigrane, "No Escape" évoque, par le biais du personnage de Pierce Brosnan - un mercenaire britannique trouble - le pillage par certaines multinationales des ressources et matières premières des pays en voie de développement.
"No Escape", de John Eric Dowdle, avec Owen Wilson et Pierce Brosnan. En salles le 2 septembre